Générations Android : tant qu’il y aura Jelly Bean

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La dernière réactualisation du baromètre mensuel que Google destine aux développeurs reflète une fragmentation persistante dans l’écosystème Android, malgré une harmonisation progressive autour de l’offre « Jelly Bean » (versions 4.1, 4.2 et 4.3).

Obstacle en matière de sécurité et de compatibilité applicative, la fragmentation d’Android s’illustre dans la dernière édition du baromètre mensuel que Google destine à la communauté des développeurs.

Établies à partir d’une analyse des connexions au Play Store entre le 25 février et le 3 mars, ces estimations restent approximatives. Elles suffisent toutefois à refléter un déséquilibre persistant entre les différentes versions du système d’exploitation en termes de pénétration sur le marché des biens technologiques.

Si la montée en puissance de la lignée « Jelly Bean » (versions 4.1, 4.2 et 4.3) se confirme, la perte d’influence des anciennes moutures – 4.0 « Ice Cream Sandwich » et antérieures – ne profite pas au dernier-né « KitKat » 4.4, recensé sur seulement 2,5% des terminaux sondés. Cette percée timide (+0,7 point en un mois) n’est pas sans rappeler la courbe de progression d’Android 4.2 à ses débuts : moins de 1% du marché au pointage de février 2013 ; seulement 1,6% en mars, 2% en avril et 2,3% en mai… puis un décollage sur la période juin (4%)-juillet (5,6%).

Bilan : plus d’un tiers des appareils passés au radar du Play Store exploitent une version d’Android ayant plus de deux ans d’âge. En tête de liste, « Ice Cream Sandwich » 4.0,  sorti en octobre 2011, passe progressivement le témoin, mais reste crédité de 15,2% du marché (- 0,9 point en un mois). L’édifice de « Gingerbread » 2.3 est encore plus solide : 19% des parts (- 1 point).

Stabilisé à 35,3% du plateau (- 0,2 point), Android 4.1 ouvre a ouvert la voie à ses successeurs… dont la dynamique de croissance tend néanmoins à s’essouffler : + 0,8 point pour « Jelly Bean » 4.2 (à 17,1%) et + 0,9 point pour la version 4.3, qui ne dépasse toujours pas la barre des 10%. En queue de classement, les miettes reviennent à Android 2.2 « Froyo » (1,2%, soit 0,1 point de perdu en un mois) et « Honeycomb » 3.2, cantonné depuis plusieurs mois à 0,1%.  Rappelons que « Donut » (1.6) et « Eclair » (2.1) ont été évincés du classement en septembre dernier, faute d’une compatibilité avec la dernière version du Play Store.

Dans un contexte économique difficile, l’allongement du cycle de vie des terminaux mobiles et l’arrivée à saturation des marchés « matures » comme l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Est contrarie l’harmonisation d’Android. La situation pourrait cependant évoluer sous l’impulsion des industriels, dont Google souhaite vraisemblablement encadrer plus strictement les pratiques.

Pour pousser les fabricants à installer massivement la version la plus récente d’Android, le groupe Internet aurait adopté une mesure draconienne : les appareils mis sur le marché avec d’anciennes moutures de l’OS ne bénéficieront plus d’un accès au Play Store et aux services annexes au-delà d’un certain délai.

Ce programme de certification serait entré en vigueur le 1er février 2014. A terme, chaque déclinaison d’Android sera considérée « obsolète » 9 mois après la sortie de la suivante. Pour l’heure, cette « fenêtre d’approbation » reste d’une durée variable. Google aurait laissé jusqu’au 24 février aux constructeurs qui désiraient pré-installer Android 4.2 – soit environ 16 mois après sa publication. L’intervalle sera réduit à un pour la v4.3, avec une échéance fixée au 31 juillet prochain.

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Crédit illustration : Lightspring – Shutterstock.com

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