Google – Microsoft : rivalités hors ligne dans la traduction automatisée

Poste de travail
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Comme Microsoft, Google a travaillé sur l’accessibilité hors ligne des algorithmes d’apprentissage profond qui portent ses outils de traduction automatisée.

Google et Microsoft se rendent coup pour coup dans le domaine de la traduction automatisée.

En novembre 2016, les deux firmes avaient annoncé quasi simultanément l’intégration, dans leurs outils respectifs, d’algorithmes d’apprentissage profond.

Vu la puissance nécessaire pour les exécuter, ces algorithmes destinés à améliorer la qualité des traductions n’étaient initialement accessibles que dans le cloud.

Microsoft a commencé, il y a quelques mois, à les rendre utilisables hors ligne, sur quelques téléphones Android dotés d’un puce dédiée à l’IA. Depuis quelques semaines, leur fonctionnement est assuré sur tout type de processeur, par l’intermédiaire de packs linguistiques pour l’application Translator (Windows, iOS, Android).

Google s’est engagé sur la même voie. La dernière version de son application de traduction sur iOS et Android permet de télécharger des packs linguistiques dotés desdits algorithmes. Chacun pèse une quarantaine de Mo.

Jusqu’alors, Google Traduction s’appuyait exclusivement, hors connexion, sur des méthodes statistiques, sans dictionnaire ni règles grammaticales.

Le basculement vers l’apprentissage profond, avec des réseaux neuronaux artificiels imitant le fonctionnement du cerveau humain, permet d’élargir la compréhension du contexte. Les phrases sont en l’occurrence analysées dans leur ensemble et non plus découpées en phrasèmes.

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Le temps nécessaire pour entraîner les algorithmes reste un écueil.

Chaque mot est transformé en un vecteur à plusieurs centaines de dimensions qui représentent ses caractéristiques propres entre les deux langues : genre, registre, catégorie grammaticale…

Chaque vecteur est lui-même encodé en un autre vecteur représentant le mot dans le contexte de la phrase. La matrice qui en résulte est exploitée par un algorithme qui, avec l’aide des mots précédemment traduits, structure la phrase. Et ainsi de suite.

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La gestion des mots « rares » pose encore des problèmes, même si, affirme Google, les calques fonctionnent la plupart du temps.

Microsoft est allé plus loin en permettant aux développeurs de faire appel à l’application Translator pour intégrer des fonctionnalités de traduction dans leurs propres applications. Google a fait de même avec son outil, tout en mettant les algorithmes à disposition dans son cloud.

Crédit photo : Google

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