Green IT : HP veut montrer l’exemple à tous les niveaux

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Organisation interne, innovation, produits…Le constructeur affiche une attitude verte. Mais entre l’éco-civisme et le marketing, la frontière est perméable.

Chez HP France en interne, cela se concrétise comment ? Il y a deux semaines (c’était donc mi-mai), HP a lancé un programme pour réduire de plus de 50% les émissions de CO2 de ses véhicules de fonction. Ainsi, d’ici 2010, les véhicules de fonction HP ne dépasseront pas 130g de CO2 et 120g en 2011.

Au-delà d’un discours simpliste mais fédérateur (« j’ai pas envie de laisser une planète polluée à mes enfants »), c’est bel et bien une prise d’une conscience collective qui s’enracine et qui se propage au niveau de la clientèle. Lors de la visite à Erskine, Alain Carpentier a mis en avant le cas de son client Bouygues Telecom qui venait de faire un choix de configuration de serveurs HP-Intel.

« C’était la première fois que j’entendais un client justifier un investissement IT par un choix environnemental », explique le représentant du HP. Reste à savoir quelle la proportion de philantropie, d’arrière-pensée marketing et donc de business. Le 19 juin, HP France a d’ailleurs organisé un Web-séminaire dans ce sens à destination de ses clients, prospects et partenaires channel (disponible en vidéo à la demande ici).

La R&D au service du « green IT »

D’ailleurs, le constructeur n’a pas pris la récente vague « green IT », empêtrée dans la mêlée des éditeurs. Son implication remonte à 1992. Et c’est Ian Brooks, Responsable innovation et informatique durable pour le Royaume-Uni et l’Irlande, qui le rappelle. A l’époque, HP avait établi un programme de conception orienté environnement à plusieurs niveaux (supply chain, économie d’énergie, ré-utilisation des produits et recyclage).

Le constructeur est conscient du volume hardware qu’il écoule au quotidien : il livre à ses clients un million de cartouche d’encres, 110 000 imprimantes, 75 000 ordinateurs personnels et 3500 serveurs. Du coup, la touche « green » débute dès le packaging et la logistique avec l’usage de lightweight packaging et pallet materials, l’intégration de R-Pet et des recherches menées sur le recours au bio-plastique.

HP suit trois axes principaux pour approfondir la dimension « économie d’énergie » : efforts fournis dans ce sens en interne, implications sur les produits et services délivrés au client et un partenariat mis en place avec le World Wildlife Fund (non exclusif puisque Lexmark est également associé).

Ian Brooks tente de transposer cette dimension de développement durable dans les puces innovantes encore en labo chez HP : les technologies à très basse consommation, les nano-structures et le développement des liaisons photoniques sont adaptés aux mémoires, processeurs, les composants d’interconnexion et les capteurs embarqués.

Le data center est un formidable terrain pour tester ses nouvelles approches. HP travaille sur plusieurs fronts pour affiner la maîtrise d’énergie consommée : système de ventilation des serveurs « actif » ou « dynamique », analyse thermique des espaces, cartographie…

Plus près de nos usages particuliers, HP imagine les écrans du futur : écrans à faible consommation d’énergie (lightweight displays), écrans évolutifs sur mesure (scalable displays), technologie d’affichage bi-stable (bi-stable technologies) capable de conserver l’information indéfiniment sans nécessiter d’alimentation électrique. Qu’ils soient fixes ou nomades avec les e-books.

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