Haut débit mobile : 50% des PME clientes d’Orange vont adopter l’illimité en 2007

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Troisième volet de notre enquête sur les offres dédiées des opérateurs. Après
SFR et Bouygues Télécom, Orange s’explique.

Vnunet.fr : Que proposez-vous pour les entreprises si elles souhaitent équiper ses collaborateurs de connexions Internet à partir de portables ?
Henri Roulet : Nous vendons plusieurs types de PC card. Celle qui est la plus vendue est la nouvelle carte 3G+ qui permet d’accéder à d’autres réseaux d’Orange (HSDPA, 3G, EDGE et Wi-Fi). Nous avons dorénavant des accords avec des constructeurs PC pour intégrer les modules haut débit mobile à l’intérieur des PC. Pour une PME d’une vingtaine de personnes, le meilleur choix consiste à équiper les collaborateurs de PC cards 3G+. A l’unité, elle coûte 49 euros (hors taxes), hors période promotionnelle. Actuellement, Orange la propose pour un euro jusqu’au 31 décembre pour un abonnement Business Everywhere 24 mois.

On est fixé pour la partie acquisition de la carte. Comment s’y retrouver côté abonnement ?
Nous distinguons trois types d’offres Business Everywhere : paiement à l’heure, au volume (nombre de mégaoctets échangés) et l’illimité divisé en deux segments. Pour un usage occasionnel, le mieux est de prendre des forfaits cinq heures. Cela permet de regarder ses mails de manière ponctuelle. Les forfaits volumes entrent plutôt dans une démarche « Always on » (toujours connecté). Pour le cas de l’illimité, nous avons distingué l’illimité VPN (virtual private network ou réseau privé virtuel) et l’illimité Internet dans un souci de PME-TPE pour un usage Internet et messagerie électronique. Mais la tendance du marché est claire : les clients veulent de l’illimité. Mais naturellement, tout dépend des usages et des besoins des utilisateurs.

Cela coûte combien au final pour l’entreprise ?
La meilleure formule consiste à acquérir des PC cards à un euro et ensuite de prendre un abonnement illimité Internet à 58 euros HT par mois (pour un engagement de 12 mois). Pour le cas d’une PME de vingt personnes, cela revient en tout à 1160 euros HT par mois. C’est notre prix catalogue.

Changeons de support. Une entreprise favorise une connexion à partir d’un téléphone mobile. Vers quels types d’offres l’orientez-vous ?
Le client doit d’abord nous fournir des éléments essentiels sur le type de terminal qu’il souhaite utiliser. Est-ce un terminal basique, plus sophistiqué comme un PDA voire un BlackBerry pour un usage haut de gamme ? Selon le type de terminal, la solution de connexion pour le mail mobile peut être différente. Deuxième question : quel type de messagerie utilise le client ? Est-ce une messagerie via un fournisseur d’accès Internet, un serveur de messagerie de type Microsoft Exchange voire un serveur BlackBerry ? A priori, les entreprises utilisent plutôt la première option d’un service professionnel de messagerie rattaché à son fournisseur d’accès Internet. J’ai pris le schéma pour avoir le meilleur qualité/prix en retenant le BlackBerry 7130 qui est à 49 euros (avec accès Internet mobile sous EDGE). Sachant que nos clients bénéficient jusqu’au 31 décembre d’une promotion pour acquérir un BlackBerry à un euro. Nous avons également le Samsung Z310 qui est compatible 3G+ et qui coûte 29 euros.

C’est votre sélection de terminaux mais comment facturez-vous l’option mail mobile ?
L’option BlackBerry coûte 19 euros par mois et par utilisateur (pour un engagement de 24 mois). Pour un terminal Samsung, l’utilisateur optera pour une solution Orange Mail classique, facturée 15 euros par mois et par utilisateur. (toujours pour un engagement de 24 mois). A noter que 15 Mo de data (en cas de transfert de pièces jointes dans un mail par exemple) est compris dedans. Si l’on dépasse cette capacité de transfert, l’option s’ajuste automatiquement sur le niveau supérieur : 23 euros pour 50 Mo pour le Samsung.

Pour le cas de notre PME et ses vingt collaborateurs, cela revient à combien par mois pour accéder à sa messagerie par mobile ?
Pour le Samsung, cela revient à 580 euros pour l’achat des terminaux et 300 euros par mois, sachant que l’on prend 20 options à 15 Mo. Pour le cas du BlackBerry, il faut compter 20 euros pour acquérir les terminaux et 380 euros par mois. L’intérêt de ce type de solution est que l’on peut utiliser une simple messagerie Internet. Il n’est plus nécessaire de disposer d’un serveur BlackBerry pour disposer de ses fonctionnalités « push ». Pour terminer la boucle du kit complet, notre PME de vingt collaborateurs peut adopter un forfait voix de 4 heures qui coûtent 700 euros. Au total, le budget terminaux – forfaits voix – messagerie sur mobile est de 1000 euros par mois. Cela devient abordable pour ce type d’entreprise.

Quelles sont les tendances que vous observez pour votre clientèle PME ?
Cela se répartit de manière équitable pour l’instant. Un tiers ont choisi des formules illimitées, un tiers ont adopté un forfait data et un tiers un forfait. En 2007, il est probable que 50% de notre clientèle PME adoptera une formule illimitée.

Comment vous distinguez-vous par rapport à SFR et Bouygues Télécom sur le volet de la tarification?
Nous évoluons dans une approche de simplicité et de convergence fixe mobile et de simplicité avec une offre forfaitaire unique et une facture unique. Cela reste différent du concept Unik initialement proposée au grand public. Dans ce cas, c’est le terminal qui est unique. Cette partie facturation et tarification uniques est clairement un élément différenciant par rapport à nos concurrents.

Orange effectue régulièrement des études auprès de sa clientèle concernant la perception de ses offres. L’un des principaux points noirs ne reste-t-il pas justement leur manque de simplicité et de lisibilité ?
Il est vrai que nous nous efforçons d’être le plus lisible possible mais ce n’est pas encore tout à fait le cas. Nous avons encore du travail à fournir pour se montrer encore plus lisible. Mais en evoluant vers l’illimité, je pense que c’est la meilleure voie pour éviter des mauvaises surprises sur la facture au bout du compte.

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