Hyperlex : la gestion de contrats assistée par IA lève 1 million d’euros

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Levée d’amorçage officialisée pour Hyperlex, qui exploite un moteur d’interprétation du langage naturel pour analyser les contrats et en suivre les éléments-clés.

« J’ai participé à quatre tours de table, dont celui de […] la legaltech Hyperlex ».

L’avocate Valentine Baudouin, qui porte depuis peu la casquette de business angel, avait fait cette déclaration dans le cadre d’un entretien publié fin novembre par Les Échos.

Le tour de table en question vient d’être officialisé, pour un montant d’un million d’euros.

Le fonds d’entrepreneurs ISAI participe à cette opération, aux côtés d’un bouquet d’investisseurs privés parmi lesquels le duo Pierre Krings – Pierre Kosciusko-Morizet (Kernel Investissements), Marc Menasé (Nextedia, Menlook), Clément Buyse (PeopleDoc) et Thierry Gillier (Zadig & Voltaire).

La création d’Hyperlex remonte à septembre 2017, sous l’impulsion d’Alexandre Grux (président), de Guillaume Bon (directeur général) et d’Alexis Agahi (CTO ; DG délégué depuis décembre).

Les trois associés avaient amorcé leurs travaux plusieurs mois en amont, comme en témoignent leurs profils LinkedIn, mais aussi la présence en ligne d’Hyperlex, dont le compte Twitter a été ouvert il y a plus d’un an.

Incubée depuis le mois de novembre chez Agoranov, la SAS a par ailleurs été retenue pour la saison 5 du programme Start you up, dans le cadre duquel le cabinet August Debouzy fournit un accompagnement juridique à des start-up.

Ses services visent les profession juridiques, sous l’angle de l’intelligence artificielle appliquée à la gestion des documents contractuels.

Ce qu’il y a au contrat

Au-delà de la brique stockage + partage (hébergement « en France et en Europe »), le cœur de l’offre consiste en un algorithme qui identifie les contrats, en extrait les informations les plus pertinentes et suggère de suivre, grâce à un système d’alertes automatiques, des éléments comme les échéances et les limites de résiliation.

Un moteur d’interprétation du langage naturel est exploité dans ce cadre.

Revendiquant une cinquantaine d’entreprises partenaires qui pourront accéder sous peu à une première version du produit testée notamment par la Chambre de notaires de Paris, Hyperlex ne présente pas encore son offre sous l’angle de la création de documents juridiques. Elle émet toutefois des signaux dans ce sens, ne serait-ce que dans la description de son activité.

Ancien directeur de la recherche et de l’innovation chez Kyriba, Alexandre Grux avait déjà établi des liens avec le tandem Krings – Kosciusko-Morizet, en passant un an dans leur « start-up lab » PJX10.

Alex Agahi l’avait côtoyé chez Kyriba après avoir fondé plusieurs start-up : SMK (CMS, puis back-end « as a service »), GingerSquid (studio de développement d’applications mobiles) et Krank (mise en relation de particuliers autour d’activités sportives).

L’équipe, qui comprend actuellement une dizaine de personnes, va s’agrandir avec des profils de développeurs, un data scientist et un responsable produit.


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