Internet Explorer-Windows : la Commission européenne veut stopper la « vente liée »

Mobilité

Bruxelles a envoyé à Microsoft une communication des griefs sur le sujet. En cause : 90% des PC sont équipés du navigateur IE.

Nouvelle offensive de l’Union européenne face à Microsoft… sur un nouveau front. Après avoir condamné Microsoft en mars 2004 sur la question du lien jugé trop étroit entre son système d’exploitation Windows et son lecteur multimédia Windows Media, la Commission européenne s’attaque désormais au couple Windows – navigateur Internet Explorer.

Un dossier qu’elle avait pris en main en décembre 2007 à la suite d’une plainte d’Opera Software du nom d’un éditeur norvégien qui exploite un navigateur éponyme.

Le 15 janvier, les services anti-trust de Bruxelles ont envoyé à l’éditeur américain une communication des griefs sur le sujet. Selon l’analyse préliminaire de la Commission européenne, « la vente liée, par Microsoft, de son navigateur web Internet Explorer avec son système d’exploitation dominant Windows pour PC clients est contraire aux règles du traité CE relatives à l’abus de position dominante (article 82) ».

Malgré un marché des navigateurs qui a été dynamisé par l’arrivée de Firefox voire de Google Chrome (dossier spécial), la Commission européenne a estimé au cours de son enquête que l’omniprésence d’Internet Explorer associé à Windows est nuisible.

90% des PC dans les monde sont équipés du navigateur de Microsoft. « La vente liée de l’Internet Explorer avec Windows (… ) porte préjudice à une concurrence par les mérites entre navigateurs web concurrents dès lors qu’elle confère à l’Internet Explorer un avantage artificiel en matière de distribution. » 

Microsoft dispose d’un délai de huit semaines pour répondre aux griefs communiqués par les autorités anti-trust de l’UE. L’éditeur pourra demander une audition devant la Commission européenne pour défendre son point de vie. Ensuite, Bruxelles pourra infliger une amende à Microsoft et exiger « une mesure corrective ».