Lutte antipiratage : la justice américaine coupe l’accès à Megaupload

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La plate-forme internationale de streaming est accusée d’infraction à la loi copyright, de racket et de blanchiment d’argent. Ses principaux dirigeants ont été interpellés, dont le fameux Kim Schmitz.

Coup de tonnerre dans le monde du téléchargement et du streaming sur Internet.

La justice américaine a ordonné la fermeture des sites Megaupload et de Megavideo.

Le FBI a bloqué l’accès des sites aux Etats-Unis. 18 noms de domaine s’y référent ont été coupés.

Selon le procureur fédéral de Virginie, les plates-formes de partage de contenus de divertissement dont l’origine se révélait souvent douteuse sont accusées d’enfreindre les lois sur le copyright.

En tout, sept personnes collaborant avec Megaupload ont été mis en examen et risquent jusqu’à vingt ans de prison.

Cela concerne notamment les trois fondateurs du service : Kim Dotcom (alias Kim Schmitz), Mathias Ortmann et Kim Tim Jim Vestor.

Les deux premiers ont été appréhendés en Nouvelle-Zélande, avec Finn Batato en charge du marketing.

Rappelons que le siège social de la société exploitante les plate-formes Internet est localisé à Hong-Kong.

Les charges sont lourdes contre les gérants de la « Méga conspiration », comme l’a qualifié le procureur de Virginie. Outre la dimension d’infraction au copyright, l’équipe dirigeante de Megaupload est accusée de racket et de blanchiment d’argent.

Elle aurait engrangé 175 millions de dollars de profits de manière illégale en exploitant ses plates-formes de téléchargement et de streaming.

En proposant des contenus piratés depuis leurs services Internet, les ayants-droits évaluent leur manque à gagner à 500 millions de dollars.

Selon l’acte d’accusation, « en échange d’argent, la Méga conspiration a fourni des outils de reproduction rapide et de distribution de contenus sous copyright à partir de ses serveurs localisés dans le monde entier ».

C’est un coup de massue pour MegaUpload qui avait récemment monté une campagne de publicité pour développer sa notoriété et narguer les majors.

L’équipe ne manquait pas de toupet : fin 2011, elle accusait même Universal Music d’activité criminelle…

Ce coup de filet intervient alors qu’aux Etats-Unis, les débats sur la lutte antipiratage à travers des propositions de lois jugées liberticides (SOPA, PIPA) prêtent à polémique.

Crédit photo : © Paty Wingrove – Fotolia.com

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