La Rambus est morte, selon le Gartner Group

Mobilité

Un des analystes du Gartner Group n’a pas mâché ses mots dans ses prévisions quant à la survie plus que compromise de la Rambus.

Depuis la reconnaissance par Intel de son erreur de jugement sur le futur des mémoires vives (voir édition du 19 octobre 2000), la Rambus n’a vraiment plus la cote. Selon un analyste du Gartner Group qui s’est exprimé lors d’un symposium organisé à Cannes par le cabinet d’études, la technologie de mémoire soutenue par Intel et qui était destinée à remplacer la SD-Ram (Synchronous Dynamic Ram), devrait disparaître d’ici 6 à 8 mois.

Intel prévoyait de centrer toute la stratégie de ses futurs processeurs autour de la mémoire Rambus. Et, il y a 18 mois, les analystes prédisaient que celle-ci serait la technologie d’élection pour la mémoire de PC, en remplacement de la SD-Ram. « La Rambus est quasiment déjà morte. Elle n’a réussi à s’imposer que dans des domaines très précis comme les stations de travail très haut de gamme. Mais elle est totalement absente du marché des PC grand public. Ce ne serait probablement pas une bonne décision que de continuer à soutenir cette technologie », a expliqué l’analyste.

AMD en exemple

De nombreux rapports et tests ont décrit les problèmes de fabrication de la Rambus, sa vitesse et son prix élevés, qui ont poussé certains fabricants de mémoires à soutenir deux types de mémoires rapides en parallèle. D’un côté la Rambus, et de l’autre la DDR (Double Data Rate) SD-Ram, qui permet un gain de performances important pour un coût moins élevé que celui de la Rambus. « La DDR est très efficace et AMD vient juste d’annoncer un nouveau chipset basé sur cette technologie pour ses processeurs Athlon », a insisté l’analyste (voir édition du 31 octobre 2000).

Finalement, Intel a décidé de se rallier à la DDR (voir édition du 3 novembre 2000), tout en continuant d’affirmer, faiblement, que la Rambus reste le meilleur choix pour les applications haut de gamme. Un soutien qui ne durera que 6 à 8 mois ?