Le système informatique du Front National piraté

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La liste des maires apportant leur soutien au président du Front National a
été dérobée.

On ignore si Jean-Marie Le Pen obtiendra les 500 signatures de parrainage lui permettant de présenter sa candidature à l’élection présidentielle 2007 mais un pirate informatique détient déjà la liste des maires qui soutiennent le dirigeant du Front National. Selon l’AFP, des sources judiciaires et policières ont confirmé, ce lundi 5 mars 2007, qu’un hacker a pénétré le système informatique du FN.

L’individu aurait agi de l’intérieur du « Paquebot », le siège du parti politique situé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et non à distance, et se serait notamment intéressé à la liste des signatures. Un militant habitué à utiliser l’ordinateur piraté avait été interpellé et mis en garde à vue avant d’être considéré comme étant hors de cause et finalement libéré samedi 3 mars dernier.

Philippe de Villiers en ligne de mire

Le piratage du système informatique du FN a été évoqué jeudi 1er mars par Jean-Marie Le Pen en personne qui avait déposé une plainte pour  » introduction dans [le] système informatique ». Lors d’une conférence de presse donnée dans la foulée, le chef du FN avait évoqué cette affaire de piratage, laissant entendre que la liste des maires serait utilisée pour faire pression sur eux afin de les dissuader d’apporter leur soutien à la candidature de Jean-Marie Le Pen.

Sans expressément le nommer dans l’affaire du vol des données informatiques, le président du FN s’en est pris à Philippe de Villiers qu’il a qualifié de « petite frappe » et de « voyou » devant les journalistes. Jean-Marie Le Pen a mis en cause le président du Mouvement pour la France après qu’un certain nombre d’élus municipaux soient revenus sur leur promesse de parrainage du candidat FN. A l’issu de la conférence tenue jeudi dernier, le président du FN avait indiqué qu’il lui manquait encore une centaine de signatures.