Les groupes industriels Thales et Safran visés par des attaques

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Thales a porté plainte contre un hacker qui affirme avoir fouillé dans ses serveurs. Safran avoue qu’il a subi deux cyber-attaques entre 2009 et 2010.

Vanter ses prestations de hacking devant une caméra de télévision peut se révéler source d’ennui, selon Gizmodo.

Dans un documentaire intitulé « Internet, WikiLeaks, les dangers de la transparence » récemment diffusé sur France 2 dans le cadre du magazine d’investigation Complément d’Enquête, un hacker surnommé « Carl » est présenté comme un hacktiviste de 23 ans qui souhaite créer un Wikileaks à la française.

Il explique comment il s’est introduit dans les systèmes d’information du ministère de la Défense (en « défaçant » un site d’un régiment de l’armée de terre) et du groupe d’électronique de défense Thalès (« vol de milliers de documents internes »).

Thalès a réagi immédiatement en déposant une plainte. Et « Carl » a été appréhendé à son domicile le 7 avril. Il est actuellement en en détention provisoire.

Mis en examen pour accès frauduleux à un système de traitement automatique de données, vol et abus de confiance,  il risque une peine de plusieurs années de prison, considère Zataz.

Les groupes industriels aux activités sensibles sont en alerte en matière d’assauts informatiques.

Dans un récent entretien accordé aux Echos, Michel Pagès, Directeur de la protection industrielle de Safran, a avoué que l’équipementier aéronautique français avait subi deux cyber-attaques entre 2009 et 2010 dans le cadre d’une affaire d’espionnage présumé.

La première a touché une filiale (Turbomeca) et la deuxième a visé le système d’information central du groupe.

Michel Pagès évoque un « préjudice faible » pour « une première attaque de cet ampleur », assurant « qu’il n’y a pas eu d’exfiltration de données à caractère industriel ».

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