Netvibes : état des lieux avec le rachat par Dassault Systèmes

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Quel business pour Netvibes ? Quelles synergies avec Dassault Systèmes ? Analyse sur l’évolution du spécialiste de l’agrégation des fils RSS en fournisseur de solutions de « dashboards intelligents ».

Netvibes : un noyau de 200 clients

Netvibes, c’est un peu le concentré la génération des start-up Web 2.0 : cloud, flux RSS, personnalisation des contenus multi-sources, passerelles avec les réseaux sociaux (Facebook, FlickR, Twitter…), « un écosystème de plus de 260 000 applications Web »…

On connaît également désormais le prix d’acquisition consenti par Dassault Système (merci à Pierre Chappaz pour la transparence, non confirmé par Freddy Mini) : 20 millions d’euros. « Ce qui permet aux investisseurs de récupérer leur mise ». Mais sans plus…

Un an après sa création, Netvibes lève 15 millions de dollars auprès des fonds Index Ventures et Accel.

Quelques mois auparavant, des business angels comme Marc Andreessen (Netscape), Pierre Chappaz (Kelkoo, Wikio) et Martin Varsavsky (Jazztel, Ya.com, Fon) avaient soutenu le démarrage des activités de la société qui s’étendaient entre Paris et Londres.

Pierre Chappaz a vraiment accompagné l’évolution du modèle de Netvibes. Il le rappelle dans une contribution blog en date du 9 février.

« Quand j’ai découvert cette interface (développée par Florent Frémont) lors d’une rencontre avec Tariq Krim, en Septembre 2005, j’ai immédiatement eu envie d’aider au décollage du projet, en tant qu’investisseur puis très rapidement en tant que co-CEO. »

Mais des tensions sont apparues en raison de divergences liées au modèle : « Un temps, nous avons imaginé que Netvibes allait devenir un produit grand public, un portail personnalisable pour l’accès à Internet, pratiquement une sorte de nouveau Yahoo! Google nous approchait, Ebay voulait nous racheter (50 millions … mais le montant semblait insuffisant aux financiers). »

Pour Pierre Chappaz, il fallait se concentrer sur les services BtoB. La suite est connue. Mi-2008, Tariq Krim lâche les commandes (depuis, il est reparti sur une autre aventure start-up JoliCloud).

Le DG Freddy Mini, installé à San Francisco, prend le relais pour appliquer la nouvelle orientation dédiée aux services professionnels.

On se souvient d’une démo à une conférence de presse Sage à Paris avec une démo de fonctions Netvibes dans Sage ERP X3 (janvier 2010).

Le rendez-vous de la rentabilité est important également : la société Internet atteint l’équilibre au dernier trimestre 2009.

Elle génèrerait même un résultat net à la fin du premier trimestre 2010 à partir de trois produits : Netvibes for Enterprise (50%), Netvibes Premium Dashboards (40%) et la distribution de widgets (10%) fondée sur la technologie maison UWA (Universal Widget API).

Des produits exploités par des agences e-marketing, des gouvernements et des entreprises de renom comme Coca Cola, L’Oreal, Digitas, McCann Worldgroup, Sage et le ministère de l’Energie aux Etats-Unis (un millier de clients, selon le site Internet de Netvibes, mais un noyau de 200 clients serait plus crédible).

Seul grand mystère entretenu : les résultats financiers 2011 de Netvibes avec le rachat par Dassault Systèmes.

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