Levée de fonds : ISAI accompagne DataDome dans sa chasse aux bots

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DataDome, dont l’offre SaaS permet la détection du trafic Web non humain et sa transformation éventuelle en levier commercial, lève 2,5 millions d’euros.

« Bienvenue dans la famille ISAI. »

En anglais dans le texte, Jean-David Chamboredon adresse le message à DataDome.

Le fonds d’entrepreneurs, dont l’intéressé est président exécutif, entre au capital de cette start-up qui cible essentiellement les acteurs du e-commerce et les groupes médias avec une offre associant la monétisation des contenus Web et leur protection contre les robots.

DataDome enregistre également « le soutien renouvelé de ses principaux business angels »* dans le cadre d’un tour de table annoncé à 2,5 millions d’euros.

L’accélérateur 50Partners, avec lequel des liens s’étaient noués dans le cadre du concours de start-up UberPITCH, est également de la partie. Il avait déjà contribué au financement d’un million d’euros réuni fin 2016.

DataDome disposait alors de points de présence en France par l’intermédiaire d’Online, mais aussi en Irlande, en Allemagne et aux États-Unis par l’intermédiaire d’Amazon Web Services.

Les relations avec le groupe américain se sont approfondies depuis lors. Les clients AWS ont d’abord pu intégrer à leur compte la gestion administrative et financière de leur abonnement DataDome. Depuis peu, ils peuvent souscrire et activer ledit abonnement depuis la console d’administration.

Apprivoiser les robots

Ce partenariat est l’un des leviers que la start-up fondée en 2015 par Fabien Grenier et Benjamin Fabre (respectivement président et directeur général via leurs structures respectives Fabre Développement et Grenier Développement) compte exploiter pour accompagner le développement de ses solutions à l’international.

Par rapport aux hébergeurs, qui peuvent assurer une protection au niveau de la couche réseau, DataDome intervient sur les contenus et les API. La promesse : repérer le trafic non humain et assurer sa gestion, qu’il s’agisse de le bloquer ou, au contraire, d’en tirer un bénéfice.

Un module que le client installe côté serveur fait l’interface avec la plate-forme cloud de DataDome, qui analyse chaque « hit » – en d’autres termes, chaque élément chargé – et opère un filtrage.

Parmi les « mauvais » robots, certains extraient des contenus, entre autres à des fins de veille concurrentielle. D’autres peuvent tenter d’usurper des comptes d’utilisateurs (DataDome souligne, sur ce point, l’imminence du RGPD) ou servir une démarche de fraude marketing (détournement de ventes aux enchères, analytics faussées…)

Pour des clients comme Allociné, Solocal et Le Parisien, les défis s’expriment en termes de disponibilité de services, de protection de prix et de catalogues… mais aussi de détection de revenus potentiels. Ou comment « transformer ce trafic illégitime en opportunités commerciales », pour reprendre les propos de DataDome.

Le modèle économique de la plate-forme est essentiellement fondé sur cette distinction : l’outil de détection et d’analyse est accessible gratuitement, au contraire du blocage et de la monétisation.

Toujours installée dans l’antenne parisienne du Village by CA, qui l’avait accueillie en 2016, la SAS a rejoint, en septembre dernier, la troisième saison de WAI BOOST, programme d’accélération géré par la cellule de veille technologique « l’Atelier BNP Paribas ».

Elle y travaille en binôme avec Prisma Media, qui cherche à augmenter l’engagement de ses lecteurs et à trouver de nouveaux relais de diffusion de ses contenus.

* Dont Julien Coulon (Cedexis), Thibaud Elzière (eFounders), Justin Ziegler (PriceMinister), Sébastien Lucas (Oxalide) et Francis Nappez (BlaBlaCar). Ces deux derniers sont membres de son conseil d’administration, aux côtés de Fabien Grenier et Benjamin Fabre, par ailleurs à l’origine de TrendyBuzz (écoute et analyse des médias sociaux), vendu en 2014 à Linkfluence.

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