Noos-Numéricâble entendu par la DGCCRF

Mobilité

Le câblo-opérateur Noos-Numéricâble a dû s’expliquer sur la grogne de ses
usagers devant la direction générale de la consommation.

Philippe Besnier, président de Noos-Numéricâble, a été entendu par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), jeudi 15 février 2007, pour évoquer les mécontentements de ses abonnés, selon Le Figaro (16 février 2007). Plusieurs milliers d’entre eux rencontrent en effet des problèmes de qualité de service et de facturation. Un groupement de mécontents a même créé l’association Les Déçus du Câble afin de porter l’affaire devant la justice pour « publicité mensongère, abus de biens sociaux et tromperie ».

Assailli de plaintes des usagers, le câblo-opérateur déclare avoir mis en oeuvre plusieurs procédures pour rétablir les services des clients lésés ou qui veulent résilier leur abonnement, et résoudre les problèmes de surfacturation. Résolutions qui passent notamment par le rapatriement des serveurs depuis les Pays-Bas effectués il y a une quinzaine de jours seulement. « Les erreurs de facturation, les résiliations mal gérées sont désormais traitées à raison de 1 000 dossiers par jour », selon un porte-parole de la société cité par Le Figaro.

Importants investissements

Noos-Numéricâble déclare avoir engagé d’importants investissements pour résoudre les problèmes rencontrés par ses clients. L’entreprise devrait détailler les nouvelles mesures le 7 mars prochain à l’occasion d’une conférence de presse. L’opérateur a tout intérêt à agir vite. La fronde des mécontents grandit à l’heure où Noos-Numéricâble commercialise depuis décembre 2006 une offre à 100 mégabits basée sur la fibre optique. Celle-ci représente le nouvel enjeu des opérateurs télécom. Mais pour l’heure, la communication autour des nouvelles offres de Noos-Numéricâble est perturbée par la mauvaise image qui ressort de ses prestations.

Le câblo-opérateur n’est pas le seul acteur visé par la DGCCRF (même si la situation semble particulièrement urgente de son côté). La direction des fraudes s’est lancée depuis le 1er février 2007 dans une rencontre élargie avec les principaux opérateurs de communication Internet pour « faire le point sur les actions engagées pour améliorer les relations entretenues avec leurs clients ». L’opérateur Alice, service d’accès de Telecom Italia France, a été entendu le premier. Hier, Noos-Numéricâble. Qui sera le prochain?