Numérique : l’axe franco-allemand, incubateur de champions européens ?

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Une consultation publique menée par l’Institut G9+ pose la coopération franco-allemande comme levier à l’émergence de champions européens du numérique.

Comment faire émerger des champions européens du numérique ?

Cette question était posée dans le cadre d’une consultation publique menée par l’Institut G9+ avec Roland Berger, Croissance, Make.org et Bpifrance.

La synthèse des contributions (40 000 participations, 70 000 votes, 500 propositions) pose la coopération franco-allemande comme pilier d’un système d’innovation qui puisse s’imposer face à la Chine et aux États-Unis.

L’un des marqueurs de cette coopération résiderait en un fonds public d’investissement dans la tech. Il agirait dans une logique globale de souveraineté, afin de protéger les « pépites » d’éventuels rachats étrangers.

De la consultation ressortent aussi des pistes d’initiatives transfrontalières dans le domaine de la formation et du partage des connaissances. Notamment un forum entre étudiants et professionnels du numérique, destiné à faciliter les échanges en physique et à distance. Celui-ci s’inscrirait dans la lignée de la plate-forme Écoles-Entreprises.

Culture commune

Émerge également, parmi les propositions, l’idée d’un accélérateur de projets technologiques franco-allemand. Il pourrait s’assortir d’un « Pass EuroTech », label voué à accélérer le développement européen des start-up.

Dans l’immédiat, le visa French Tech, dont la mise en place est prévue le 1er mars 2019, devra favoriser le recrutement au sein des scale-up. Il consiste en un élargissement du French Tech Visa (annoncé en juin 2017), lui-même destiné à adapter au secteur de la tech le Passeport Talents, titre de séjour pour les travailleurs étrangers.

Pour insuffler cette dynamique, il s’agira de faire de l’Europe « un terrain de jeu favorable », au travers de mesures sociales et fiscales incitatives. Il est question, entre autres, d’une réglementation unifiée autour d’un statut européen d’entreprise et d’une priorisation de « l’achat européen » pour le secteur public.

En toile de fond, la création d’un « modèle de société », d’une « culture commune à l’ère du numérique », avec une sensibilité particulière sur la question des données personnelles.

Un objectif qui implique une formation continue, dès le plus jeune âge. En France, il se matérialisera par des cours pour les élèves de seconde (2 h par semaine) et une option informatique en première et terminale (6 h par semaine).

Photo d’illustration © European Parliament viaVisualHunt / CC BY-NC-ND

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