Open XML : la France confirmerait son refus

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Après le « Non, mais…  » un « Non » franc et massif ? L’Afnor pencherait toujours contre la normalisation d’Open XML par l’ISO.

La date butoir approche pour la nouvelle tentative de normalisation du format Office Open XML (OOXML) de Microsoft auprès de l’ISO (International Standard Organisation). Après un premier rejet en septembre 2007 (Microsoft n’avait alors recueilli que 53 % des votes exprimés alors qu’il lui en aurait fallu 66 % pour obtenir la normalisation de son format), les 157 membres de l’ISO devront à nouveau se prononcer d’ici le samedi 29 mars 2008. Et rien n’est fait si l’on en croit les dernières informations publiées par Les Echos.

Dans son édition du 28 mars, le quotidien estime en effet que « la France devrait se joindre au Brésil, à l’Inde et à Cuba pour dire ‘non’ à Microsoft » et que les Etats-Unis et l’Allemagne devraient eux se prononcer en faveur de ce format lié à la suite bureautique de Microsoft.

Tandis que cinq « oui » suffiraient à Microsoft pour faire pencher la balance de son coté, la décision de la France est attendue. D’autant que l’Hexagone s’était montré assez conciliant dans son refus en septembre 2007, émettant différentes propositions visant à éviter la normalisation de deux formats concurrents.

Spécificités finales toujours attendues

Reste que deux jours avant l’ultime décision, Microsoft n’aurait toujours pas transmis aux intéressés « le document de 6.000 pages avec les spécificités techniques finales », toujours d’après Les Echos. Ce qui ne facilite évidemment en rien la prise de décision de l’Afnor.

Du coté de Microsoft, un responsable des affaires juridiques affirme pourtant que son groupe a « montré des signes d’ouverture » et « répondu à toutes les demandes ».

A noter que les enjeux sont de taille. Une normalisation d’Open XML permettrait à Microsoft de rivaliser avec le format ouvert ODF (OpenDocument Format), qui a lui été normalisé en mai 2006. Et elle l’aiderait ainsi à rassurer certaines administrations qui s’inquiètent de ne pas pouvoir garantir l’interopérabilité sur le long terme des documents qu’elles créent avec la suite Office.