Orange veut se distinguer de Free Mobile au-delà du prix

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La branche française d’Orange lance une nouvelle gamme de forfaits Origami sans s’engager dans une guerre des tarifs avec Free Mobile. Et les différences d’approches sont parfois subtiles.

Orange lance donc son offensive du printemps dans la mobilité.

Une nouvelle gamme d’offres « Origami » (décliné en « Zen », « Star », « Jet ») sera disponible à partir du 7 juin.

« L’expérience mobile au top à prix smart », comme le souligne l’opérateur dans sa communication.

Mais, dans cette nouvelle grille, il est difficile de trouver un alignement sur les tarifs de Free Mobile. Le nouvel opérateur avait bousculé le marché au premier trimestre 2012.

Orange préfère se concentrer sur la riposte low cost Sosh (350 000 clients contre 210 000 à fin mars), sans toucher à son cœur de catalogue.

Certes, les prix des forfaits Origami baissent globalement de 20% environ. Mais il est hors de question (voire hors de portée ?) de s’engager dans une bataille des prix.

Même si la première offre « Origami Zen » se rapproche du nouveau standard Free Mobile à 19,99 euros par mois (« 2 forfaits 1h et 3h, l’illimité partagé et les SMS/MMS illimités 24/7) » à partir de 24,90 euros par mois.

« Nous sommes plus chers que Free mais nous l’assumons », considère Delphine Ernotte Cunci, Directrice exécutive d’Orange France, dans une interview diffusée dans Les Echos.

En revanche, il est toujours aussi compliqué de s’aligner sur le « fair use » de 3 Go proposé d’emblée chez Free Mobile en termes de consommation data acceptée.

« Par exemple, si les tarifs de l’offre Star baissent, le volume de données aussi (il passe de 2 Go à 500 Mo, voire 1 Go au mieux) », observe Silicon.fr.

Il faut adopter un forfait haut de gamme « Origami Jet » si le client veut se sentir à l’aise avec 3 Go (à partir de 49,90 euros).

Autres critères ajustables : le débit. Une limite à 7,2 Mbit/s a déjà été fixé pour les clients low cost de » Sosh ».

La tentation est grande pour un opérateur comme Orange de différencier les débits en fonction des forfaits sélectionnés.

Mais, avec la vulgarisation des smartphones, gare à la discrimination par le débit qui risquerait de frustrer les clients.

Alors l’opérateur compte se différencier sur d’autres critères comme la relation clientèle « privilégiée », le subventionnement différencié des terminaux, la durée d’engagement, les services mobiles multimédia (accès à Deezer premium pour la musique en streaming depuis son mobile), la qualité de réseau et la montée en débit mobile (3G+ et son update « H+ » dont le débit maximum théorique de connexion en réception peut atteindre 42 Mbit/s).

En attendant les premiers déploiements 4G ou la promesse de l’internet très haut débit mobile (un pilote à Marseille va démarrer en juin).

La directrice d’Orange France compte aligner plusieurs terminaux compatibles avec le « H+ » qui sera accessible à 60% de la population d’ici la fin de l’année : l’iPad 3 (disponible depuis avril), le Lumia 900 de Nokia (en juin) et le smartphone Motorola Atrix compatible (courant de l’été).

A la fin du premier trimestre 2012, Orange France recensait 26,475 millions de clients mobiles.

Avec une petite baisse sur le volet des offres prépayées (-0,7%) et une progression de 0,9% de sa base de clients ayant adopté un forfait.

Mais l’opérateur aurait perdu 615 000 clients en raison de l’arrivée du « tsunami » Free Mobile.

Crédit photo : Orange

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