Prynt lève 7 millions de dollars : la French Tech séduit dans la Silicon Valley

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Dirigé depuis San Francisco par le Français Clément Perrot, Prynt boucle une Série A pour développer son produit qui associe smartphone et photographie instantanée.

Après Urban Outfitters, Best Buy et Target aux États-Unis, Harrods, John Lewis et Selfridges au Royaume-Uni, ainsi que Fnac en France, qui sera le prochain détaillant à rejoindre le réseau de distribution de Prynt ?

Pour rallonger cette liste, la start-up dirigée depuis San Francisco par le Français Clément Perrot – diplômé de Polytechnique et de l’université de Californie à Berkeley ; par ailleurs à l’origine de la plate-forme de services en mode P2P Boostr – peut capitaliser sur un tour de table de 7 millions de dollars qu’elle vient d’officialiser.

L’opération est emmenée par une pointure de la Silicon Valley : GGV Capital, qui compte, selon les données de CrunchBase, plus de 250 sociétés dans son portefeuille, dont Slack, Airbnb, Didi Chuxing, Misfit, Square, SoundCloud et Flipboard.

Cette levée de fonds fait suite à une augmentation de capital de 2 millions de dollars réalisée début 2015 et sur laquelle Prynt n’avait pas communiqué (on en trouve trace dans un document transmis à la Securities and Exchange Commission, gendarme des marchés financiers aux États-Unis ; il est question de quatre investisseurs, dont l’identité n’est pas spécifiée).

La jeune pousse, un temps incubée entre la France (Agoranov) et la Chine (Haxlr8r) sortait alors d’une campagne de crowfunding couronnée de succès, avec plus d’un milliard et demi de dollars récoltés sur Kickstarter auprès de quelque 9 000 contributeurs.

Du crowdfunding au capital-risque

Comme plus de 80 % des projets financés sur la plate-forme américaine, Prynt a pris du retard. La société ne s’en est pas cachée et a finalement amorcé, fin 2015, le début des livraisons pour ce qui constitue aujourd’hui encore son unique produit : une coque qui transforme les smartphones en appareils photo instantanés, pour 149,99 euros TTC.

Au-delà de l’imprimante thermique et du papier photo à encre intégrée (3 x 2 pouces) qui rappelle les films Polaroid, il y a l’aspect logiciel.

Prynt a développé une fonctionnalité qu’il qualifie de « réalité augmentée »… et qui fait penser à ce qu’Apple propose sur son iPhone avec l’outil Live Photo. Quelques secondes de vidéo – avec le son – sont en l’occurrence capturées après la prise d’un cliché. Elles sont sauvegardées sur les serveurs de Prynt et peuvent être lues par tout utilisateur de l’application mobile qui met son smartphone au-dessus de la photo imprimée.

En dépit du chemin parcouru, Prynt est resté en contact avec sa communauté Kickstarter en lui annonçant régulièrement les dernières nouveautés apportées à son produit : amélioration de l’autonomie de la batterie, suppression de la barre blanche latérale sur les impressions, possibilité d’ajouter des GIF, ajout d’un réglage de luminosité, disponibilité des consommables sur Amazon*, etc.

La start-up recherche aujourd’hui un community manager pour renforcer son équipe « à 50 % française ». Elle est également en quête d’un directeur marketing et d’un responsable produit.

* Amazon commercialise Prynt à travers la rubrique « Made on Kickstarter » de sa plate-forme Launchpad, lancée en association avec l’écosystème du financement afin de faciliter le passage à la phase marché pour les start-up qui ont finalisé le développement de leur produit.


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