SFR séduit par la musique sur mobile sans DRM

Mobilité

L’opérateur mobile, filiale du groupe Vivendi, commercialisera le catalogue
d’EMI sans protection d’ici la fin de l’année.

Après les plates-formes Web, c’est au tour des services mobiles d’enlever les mesures techniques de protection (digital rights management ou DRM). L’opérateur mobile SFR annonce qu’il compte lancer prochainement une offre de téléchargement de titres musicaux dépourvue de ce type de dispositif de sécurité qui limite ou interdit le transfert des fichiers d’un appareil à un autre (d’un téléphone mobile à un baladeur numérique, par exemple). Une mesure contre laquelle s’oppose 92 % des consommateurs qui, selon l’UFC-Que choisir,  » veulent pouvoir lire les fichiers sur des baladeurs de marque différente « .

Environ 200 000 titres, issus du catalogue de musique d’EMI (sur une base globale de 700 000 morceaux), seront disponibles et librement exploitables. Les abonnés SFR pourront écouter les morceaux « sur le mobile mais aussi sur tous les autres types de lecteurs de musique numérique, sans aucune limite ni contrainte en nombre de transferts et de gravures », confirme l’opérateur. Mais leur disponibilité n’est pas prévue avant le dernier trimestre 2007.

500 000 titres

Premier opérateur français à inaugurer la commercialisation de titres sans DRM, SFR suit les traces d’Apple qui, en avril 2007, lançait également une offre sans DRM basée sur le catalogue d’EMI. Et comme sur l’iTunes Store, les titres sans protections seront commercialisés 1,29 euros à l’unité. Soit 30 centimes de plus que les versions « protégées ».

Apple n’est cependant pas le premier acteur à dévoiler une offre sans DRM. FnacMusic et VirginMega avaient précédé le mouvement dès le dernier trimestre 2006 en propos ant des titres issus des catalogues de labels indépendants.

Le mouvement poursuit donc sa dynamique du côté des opérateurs mobile. SFR, qui revendique 3 millions de clients 3G, annonce avoir distribué 500 000 titres musicaux pour le seul mois de juin 2007 (et 4 millions en 2006). La démocratisation de la musique dématérialisée avance à grands pas.