Supercalculateur : la Chine veut se montrer souveraine

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Dans le Top500, la Chine montre sa domination dans les supercalculateurs, avec une configuration qui dépasse les 100 pétaflops et qui est dotée de processeurs « made in China ».

La Chine expose sa puissance avec les supercalculateurs. Selon le classement Top500, l’Empire du milieu est en mesure d’aligner deux supercalculateurs chinois. Après le Tianhe-2, un autre système chinois décroche un nouveau record : Sunway TaihuLight.

Sa performance maximale de 93 pétaflops lui permet d’être trois fois plus puissant que son prédécesseur. « En pic, la performance du Sunway TaihuLight dépasse même les 125 pétaflops », relève Silicon.fr.

Assiste-t-on à un réflexe souverain en Chine à l’ère du numérique ? Alors que le Tianhe-2 embarquait des Intel Xeon (USA), le Sunway TaihuLight est basé sur un processeur chinois (le ShenWei) et des technologies d’interconnexion locales.

La méga-machine, dont le développement par le Centre national chinois de recherche sur l’ingénierie des systèmes à hautes performances (NRCPC) a démarré en 2011, intègre pas moins de 10,6 millions de cœurs de processeurs, à 1,45 GHz. Plus de trois fois plus que le Tianhe-2.

Mais, elle est plus économe en consommation énergétique : « seulement » 15,3 MW pour le Sunway TaihuLight contre 17,8 MW pour le Tianhe-2.

Le plus puissant supercalculateur américain (Titan, numéro 3 du Top500) est largué : la « machine monstre » chinoise affiche un rapport puissance par watt consommé de 6 gigaflops/W (contre 17,6 pétaflops pour 8,2 MW pour la configuration américaine).

« Avec 3 téraflops par processeur, le ShenWei de dernière génération fait jeu égal avec le Xeon Phi ‘Knights Landing’ d’Intel, dont les Etats-Unis ont interdit l’exportation en Chine en avril 2015 », souligne Silicon.fr.

Les Echos souligne de son côté que, dans la nouvelle édition du palmarès, la France figure relativement en bonne position en plaçant 10 supercalculateurs contre 5 en fin d’année dernière.

Le groupe Total exploite le premier au niveau national (Pangea), un système qui accompagne l’aide à la décision pour l’exploration pétrolière et la gestion des champs pétrolifères.

Sur les dix super ordinateurs français présent dans le Top500, 8 proviennent du duo Atos Bull.

En avril, Atos présentait le premier ordinateur de la génération exascale (1 milliard de milliards d’opérations par seconde), qui « consomme 10 fois moins d’énergie que les machines actuelles ». Le supercalculateur Bull sequana est déjà en cours d’installation au CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives).

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Supercalculateur Bull sequana

(Crédit photo : Source: Jack Dongarra, Report on the Sunway TaihuLight System, June 2016)

 

 

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