Tablettes : l’irruption remarquée de Xiaomi

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Le dynamisme des fabricants chinois sur le marché des tablettes s’illustre avec la contribution de Xiaomi, qui positionne sa Mi Pad comme une concurrente de l’iPad Mini Retina… avec un prix divisé par deux.

Xiaomi emprunte la grande porte pour entrer sur le marché des tablettes. Le fabricant chinois, connu pour ses téléphones mobiles écoulés par dizaines de milliers lors de ventes flash à prix bradés, fixe au mois de juin le lancement commercial de sa Mi Pad.

Cette concurrente affirmée de l’iPad Mini Retina embarque un écran de 7,9 pouces haute résolution (2048 x 1536 pixels, soit 326 ppp). Elle est l’un des premiers produits grand public à exploiter le processeur Tegra K1 dévoilé par Nvidia lors du dernier CES de Las Vegas. Il s’agit plus précisément de la version basée sur quatre cœurs ARM Cortex-A15 à 2,2 GHz, avec une puce annexe moins énergivore à laquelle sont confiées les tâches secondaires, afin d’économiser de la batterie (11 heures d’autonomie en lecture vidéo, selon Xiaomi). Les premiers tests menés sur ce SoC le donnent plus puissant – aussi bien dans sa configuration bicoeur que quadricoeur – que le Snapdragon 805, référence chez Qualcomm.

Déclinée en six coloris (rose, jaune, bleu, vert, blanc et noir) avec sa coque de plastique moulé rappelant l’iPhone 5c, la Mi Pad dispose d’un appareil photo de 8 mégapixels. On retrouve également, en façade, un capteur de 5 mégapixels inscrit dans la tendance actuelle des « selfies » (autoportraits). Pas de connectivité NFC, ni de 3G/4G, mais le Wi-Fi 802.11ac en complément au Bluetooth 4.0. Quant au système d’exploitation, c’est un Android agrémenté d’une surcouche « maison » et baptisé MIUI.

Pour le stockage, pas de configuration intermédiaire : c’est 16 Go ou 64 Go. Dans les deux cas, la présence d’un lecteur de cartes microSD permet d’étendre la capacité jusqu’à 64 Go supplémentaires (le support des cartes de 128 Go n’est pas officiel). Une option que l’iPad Mini n’intègre pas en natif.

La tablette d’Apple reste plus fine et plus légère (7,2 mm et 308 g en version Wi-Fi, contre 8,5 mm et 360 g pour la Mi Pad), mais elle se révèle près de deux fois plus onéreuse. On la trouve en l’occurrence à partir de 2888 yuans (environ 340 euros), quand Xiaomi fixe le ticket d’entrée à 1499 yuans (175 euros)… et 1699 yuans (199 euros) pour la version 64 Go.

Fondateur de Xiaomi, Lei Jun enfonce le cloud : « Nous espérons qu’Apple ressentira une certaine pression ». Pas de disponibilité annoncée pour l’heure hors de Chine Xiaomi se concentre sur ce marché qui constitue un véritable test, avec Apple et Samsung au coude-à-coude, devant Lenovo.

Mais à terme, il lui faudra sans doute regarder par-delà les frontières, à l’instar de ses compatriotes, qui réalisent encore l’essentiel de leur activité sur le territoire national, mais que les signes de saturation entrevus en ce début d’année poussent à internationaliser leur stratégie. Les clients américains et européens constituent des cibles d’autant plus privilégiées que leur perception des produits chinois a évolué avec le temps : plus que le « low-cost », ils scrutent aujourd’hui le « rapport qualité-prix ».

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Crédit photos : Xiaomi

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