Uber France : les baisses de tarif passent mal parmi les conducteurs

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Travailler plus pour gagner plus sur un marché en plein essor…mais en facturant moins : le message d’Uber France à sa base de conducteurs est dur à avaler.

La baisse des tarifs imposée par Uber France passe mal auprès de sa communauté de conducteurs.

La branche française de la société américaine qui édite l’application mettant en relation conducteurs et passagers l’a annoncé hier : « Uber baisse de 20% le prix de son service VTC uberX à Paris et en banlieue. De plus, les trajets partagés en uberPOOL seront 25% moins chers que uberX, réduction garantie de 20h le soir à 6h le matin. »

Une manière de répondre à la concurrence sur le segment des VTC (voiture de tourisme avec chauffeur) mais aussi de riposter à l’offre NightCab des Taxis G7 qui propose des baisses de prix (20% sur le trajet) pour des transports en soirée et dans la nuit jusqu’à 5h00 du matin pour les moins de 26 ans.

Selon Frenchweb, une cinquantaine de chauffeurs Uber sont venus protester devant les locaux d’Uber France dans le 19ème arrrondissement de Paris. « Face à leur colère, les forces de l’ordre sont intervenues, n’hésitant pas à utiliser du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants », précise le média.

Les explications et les gages de business donnés dans une contribution en date du 8 octobre sur le blog d’Uber France ne suffisent apparemment pas à apaiser la communauté des chauffeurs d’Uber.

La société s’appuie sur une logique économique qui aurait fait ses preuves à New York mais qui reste à démontrer à Paris : « Baisser les prix et augmenter le nombre de chauffeurs, cela signifie faire baisser le chiffre d’affaires de chaque chauffeur VTC… eh bien non ! Au contraire. »

Petite explication de texte fournie par Uber : « Plus les prix sont bas, plus la demande de transport est forte, plus les temps d’attente entre chaque course diminuent, plus les chauffeurs travaillent – et leur chiffre d’affaires croît en conséquence. »

Travailler plus pour gagner plus sur un marché en plein essor…mais en facturant moins.

Pas évident de faire passer la pilule auprès de la communauté des chauffeurs Uber. Même si la branche française s’engage à garantir pendant un mois et demi le chiffre d’affaires de ses chauffeurs. La période de transition est courte.

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