UMTS : le deuxième round séduit les opérateurs

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Les opérateurs se déclarent intéressés par le deuxième tour pour l’attribution d’une licence UMTS. Toutefois, leurs décisions pourraient être non seulement liées aux modifications apportées par le gouvernement, mais aussi à leur capacité à s’allier avec un partenaire local.

La décision du ministère de l’Economie et des Finances de procéder à un nouvel appel à candidatures vers la fin de l’année ou au début 2002 pour la délivrance des deux licences UMTS restantes (voir édition du 1 février 2001) réveille l’appétit des opérateurs. D’autant que le gouvernement n’a pas exclu de modifier des paramètres comme « la durée, le montant, le calendrier ». Autrement dit, les changements de paramètres pourraient modifier la donne.

De nouveaux partenariats à prévoir

Ainsi Deutsche Telekom, qui s’était désisté, a fait savoir vendredi 3 février (voir édition du 22 novembre 2000) qu’il observerait « avec attention » la nouvelle situation créée. Le conglomérat Hutchison et Whampoa s’est dit lui aussi prêt à « reconsidérer » sa position. Telefonica pourrait également se manifester. L’opérateur espagnol avait d’ailleurs dit qu’il restait intéressé par une licence française après le renoncement du consortium qu’il formait avec Suez-Lyonnaise des Eaux. NTT DoCoMo, enfin, pourrait lui aussi entrer en lice.

Seul le Néerlandais KPN freine ses ardeurs. L’opérateur a estimé vendredi « très improbable » sa candidature à une licence de téléphonie mobile de 3ème génération (UMTS) en France. Selon la porte-parole du groupe, deux conditions seraient essentielles pour que KPN se lance dans les licences UMTS : le prix et le fait de trouver un partenaire français.

Bouygues Telecom, le partenaire idéal

Sur ce dernier point, on devine que l’opérateur français Bouygues Telecom devient le centre de toutes les hypothèses. Le groupe est effectivement considéré comme un partenaire idéal car il possède un atout indéniable : la société française a déjà une base clients dans la téléphonie mobile et pourrait permettre ainsi de démarrer des services de téléphonie de troisième génération dans les meilleures conditions. Le retrait de Bouygues Telecom (voir édition du 30 janvier 2001) n’a par ailleurs jamais été définitif.

De fait, si les opérateurs sont intéressés par une alliance avec Bouygues Telecom, il reste tout de même une quatrième licence. Même à des conditions plus avantageuses, celle-ci pourrait ne pas trouver preneur, faute de partenaires locaux.