Vidéo LegalBox : « Courrier certifié : on a choisi le tarif unique pour simplifier l’offre »
LegalBox, « première messagerie dédiée à l’envoi de courriers certifiés sur Internet », veut casser les prix sur le marché de la lettre recommandée électronique.
La libéralisation des services de courrier recommandé par voie électronique est entamée et les initiatives se multiplient.
A l’occasion du salon Documation 2012 (21-22 mars), nous avions pu découvrir la nouvelle plate-forme Letreco de Keynectis.
Un autre nouvel entrant sur le marché compte faire du bruit sur ce marché en écrasant les prix : LegalBox.
Le service se positionne comme « la première messagerie dédiée à l’envoi de courriers certifiés sur Internet à prix unique » : 0,20 euro HT le courrier par destinataire (« tarif applicable en cas de pré-achat de 1 à 2000 courriers, soit un achat d’une valeur de 400 euros »).
Face à La Poste (sur laquelle il faut 0,60 euro pour le premier tarif d’affranchissement postal et 4,38 euros pour une lettre recommandée papier avec accusé de récpetion), LegalBox se montre agressif.
Son modèle économique est basé sur le volume d’envois de courriers certifiés qui sera réalisé via la messagerie et des options qui sont commercialisées comme la signature et l’archivage.
Cela fait maintenant deux mois que LegalBox a démarré ses activités commerciales destinées en priorité aux entreprises (mais, à l’occasion du lancement, le service est gratuit pour les particuliers).
Avec une étiquette de « tiers de confiance », LegalBox prend beaucoup de précautions pour peaufiner son offre de messagerie sécurisée en mode SaaS afin d’envoyer « les courriers à valeur de preuve » : contrats, bulletins de paie, devis, factures, demandes de virement bancaire, lettres d’avocats, mises en demeure, relances comptables…
Il surfe sur la notion de « courrier certifié » (avec pièce jointe, jusqu’à 50 mégaoctets) qui intègre un certain nombre de dimensions qu’il est difficile de contourner si l’on veut se montrer crédible : traçabilité, identification, non-répudiation, signature, archivage (10 ans via CDC Arkhinéo, option pour 1 euro par Mo), intégrité, chiffrement..
Toutes les étapes de l’échange sont horodatées, assure le prestataire (dépôt, envoi, réception, ouverture du courrier, réponse, transfert).
« La réversibilité et la restitution des données étant garanties, les documents conservés pourront donc être présentés comme élément de preuve durant toute la durée d’archivage », assure LegalBox.
En termes d’hébergement, la société Internet, qui parie sur la dématérialisation du courrier, a retenu OVH.
Dans le cadre du salon Documation, ITespresso.fr a interrogé Laura Prin, porte-parole de Legalbox, qui fait le point sur ce nouveau service.
La trace de LegalBox remonte en Suisse |
« Nous sommes près de 20 fois moins cher que La Poste pour un envoi recommandé et près de 3 fois moins cher pour une lettre simple, ceci pour l’affranchissement seul », s’exclame Dominique Motte. Nous avons également pris le temps de discuter par téléphone avec le dirigeant et principal actionnaire de LegalBox. Fin 2009, cet entrepreneur suisse reprend les rênes de cette société (créée deux ans auparavant) à travers deux augmentations de capital (1,2 million d’euros) et redéploie l’offre pour la positionner sur la libéralisation du marché du courrier recommandé en France. Sous la houlette de Bertrand de Boissieu, une SAS a été créée à cet effet (en fait, une filiale de LegalBox Holding SA basée en Suisse). Au cours de son parcours professionnel, Dominique Motte déclare avoir procédé aux rachats d’une dizaine de sociétés. Il a investi des marchés comme la cosmétique, les études de marchés (sondages) mais aussi le routage de courrier (via une entreprise lyonnaise). En qualité de business angel, il a également pris des participations minoritaires dans quatre sociétés high-tech à côté de son implication plus marquée dans LegalBox. Dominique Motte escompte un chiffre d’affaires d’un million d’euros pour le premier exercice complet du service de « courrier certifié ». |
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