VMware : la virtualisation à l’heure du cloud hybride

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VMware construit sa stratégie autour du cloud hybride avec une nouvelle version de vSphere, une distribution OpenStack et une couche de virtualisation réseau pour vCloud Air.

Brique après brique, VMware construit sa stratégie autour du cloud hybride.

La semaine passée, le spécialiste de la virtualisation annonçait l’intégration prochaine, sur sa plate-forme vCloud Air, de quatre services proposés par Google : BigQuery (analytique), Cloud Storage (stockage objet), Cloud Datastore (bases de données NoSQL) et Cloud DNS (services DNS).

Il s’agit là d’un échange de bons procédés : d’un côté, VMware gagne en crédibilité sur la partie cloud en montrant que son choix de l’hybride lui permet de travailler avec les grandes acteurs du IaaS public ; de l’autre, Google renforce son interopérabilité avec d’autres clouds, tout en s’ouvrant à la base clientèle de son partenaire.

Inscrit dans un contexte de forte concurrente avec Amazon Web Services en première ligne, cet accord permettra aux clients de « combiner la sécurité et l’évolutivité de l’environnement cloud VMware avec les performances et les prix des services du cloud public de Google« , selon les termes du communiqué émis pour l’occasion.

Du nouveau pour vSphere

Février s’est ouvert sur une autre annonce : celle de vSphere 6. C’est la première mise à niveau majeure depuis trois ans pour cette solution de gestion d’infrastructures cloud. La commercialisation est lancée après une phase bêta qui a réuni plus de 17 000 testeurs.

VMware recense « plus de 650 évolutions » portant essentiellement sur les performances. Par rapport à la version 5.5, il est possible d’héberger deux fois plus de machines virtuelles (8000 en l’occurrence) sur un même cluster. Chaque hôte peut accueillir trois fois plus de RAM (12 To) et de VM (2048). Ces dernières peuvent aussi disposer de deux fois plus de CPU (128) et de quatre fois plus de mémoire vive (4 To).

VMware améliore aussi son outil vMotion avec une fonction Long-Distance qui réduit le temps nécessaire à la migration de machines virtuelles entre des data centers géographiquement éloignés. Le clonage et le provisioning de machines virtuelles et de conteneurs sont consolidés grâce à la technologie Instant Clone, initialement présentée au VMworld 2014 sous le nom de code Project Fargo.

A noter également des progrès dans le rendu 3D avec la technologie Nvidia GRID vGPU et une optimisation des capacités de montée en charge dans l’optique de faciliter la virtualisation de composantes comme SAP Hana, Oracle Database, Microsoft SQL et Apache Hadoop.

Stockage et réseau

Les travaux de VMware se sont aussi portés sur la virtualisation du stockage avec Virtual SAN 6. Le groupe américain annonce des performances multipliées par un facteur pouvant atteindre 4,5 et une capacité de montée en charge doublée avec une nouvelle architecture 100 % flash permettant d’atteindre 7 millions d’opérations d’entrée-sortie par seconde sur un cluster (64 nœuds, 6400 VM).

A noter la sortie programmée, au cours du premier semestre 2015, de systèmes de stockage Dell, Fujitsu, HP, IBM, Pure Storage ou encore Symantec qui prendront en charge la fonction vSphere Virtual Volumes. Cet ensemble d’API permet une meilleure intégration avec vSphere au niveau des machines virtuelles pour l’allocation dynamique de ressources.

VMware annonce également, pour le trimestre en cours, le lancement d’une distribution OpenStack optimisée pour les environnements vSphere et administrable depuis les outils VMware. Elle sera intégrée dans les offres vSphere Operations Management Enterprise Plus, vCloud Suite et vSphere Enterprise Plus (gratuitement avec cette dernière).

La dernière annonce majeure concerne les vCloud Air Advanced Networking Services, conçus pour associer un cloud privé aux services de cloud public de VMware. Une couche de virtualisation réseau hybride – baptisée NSX et héritée du rachat de Nicira en 2012 – permettra de créer, via vCloud Air, des réseaux privés virtuels (VPN) pour sécuriser l’accès aux applications métier déployées dans le cloud public de VMware.

Crédit photo : everything possible – Shutterstock.com

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