WhatsApp : la vaine tentative d’approche de Google

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Informé des négociations entre Facebook et WhatsApp, Larry Page, P-DG de Google, aurait déposé une offre de rachat à 10 milliards de dollars… sans succès.

Larry Page a-t-il tenté de s’immiscer dans les discussions entre Facebook et WhatsApp ?

Le P-DG de Google aurait eu vent des négociations amorcées par le réseau social pour racheter l’application mobile de messagerie instantanée. A son créateur Jan Koum, il aurait déclaré : « Reste indépendant, c’est ce que tu as toujours voulu. Facebook représente une menace pour toi. Le rejoindre pourrait avoir un impact majeur sur notre environnement au cours des prochaines années« .

The Information, qui s’appuie sur les témoignages concordants de trois sources dites « proches du dossier », précise que Larry Page aurait également formulé une offre de rachat, à 10 milliards de dollars… sans parvenir à faire entendre raison à l’intéressé. Le principal dirigeant du groupe Internet n’en était apparemment pas à sa première tentative d’approche : quelques mois auparavant, il aurait proposé de payer plusieurs millions de dollars à WhatsApp pour être tenu au courant de ses éventuelles négociations avec des concurrents.

C’est officiel depuis ce mercredi : Facebook a remporté la mise, pour 19 milliards de dollars. C’est l’une des plus importantes acquisitions jamais réalisées dans le secteur high-tech, non loin des 25 milliards de dollars que HP avait débloqués en septembre 2001 pour racheter Compaq (et si l’on excepte la fusion AOL – Time Warner en l’an 2000 pour 124 milliards).

La somme dépensée par le réseau social équivaut à 4 fois la capitalisation boursière de BlackBerry, à plus de 20 fois l’investissement de Dongfeng dans PSA… et à environ 13 millions de mois de salaires payés au Smic. Comme le note Le Figaro, sur 188 pays recensés par le FMI en 2012, 81 ont un PIB inférieur à 19 milliards de dollars (Cambodge, Congo, Honduras, Jamaïque, etc.). Avec ce rachat, ce sont 55 salariés qui deviennent millionnaires. Quant au CEO Jan Koum, qui détenait encore – selon Forbes – 45% de WhatsApp au moment de la transaction, il a empoché un pactole de 6,8 milliards.

Ce rachat est stratégique pour Facebook, notamment dans sa conquête des marchés émergents, où le mobile constitue souvent la principale, voire la seule possibilité pour se connecter à Internet.

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Crédit illustration : airdone – Shutterstock.com

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