Confidentialité : Twitter a une mémoire d’éléphant

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Twitter joue l’indifférence et reconnaît opérer, via la fonctionnalité de recherche d’amis, la rétention des données de ses membres utilisateurs des applications mobiles pour iOS et Android.

Twitter reconnaît opérer, à l’insu de ses membres mobinautes, une rétention des données conservées 18 mois durant, sans consentement préalable.

Formulé sans retenue, un tel aveu porte à s’interroger quant au devenir de la confidentialité sur le Web.

Les éléments recueillis via les clients officiels pour iOS et Android incluent notamment la description de l’opérateur mobile, l’adresse IP du terminal, le type de navigateur, l’historique de surf et les requêtes formulées dans les différents moteurs de recherche.

A l’heure où ces pratiques deviennent monnaie courante jusqu’à susciter les soupçons du législateur, cette boulimie cleptomane doublée d’un mutisme obstiné mettent à mal l’image de Twitter.

L’artifice incriminé réside dans la recherche d’amis en fonction de leur adresse e-mail.

A cette occasion, l’intégralité du carnet d’adresses d’un « twittos » qui active la fonctionnalité est automatiquement exportée en direction des serveurs de Twitter : les données sont conservées pour un an et demi.

L’effet boule de neige qui en découle pourrait permettre au site de micro-blogging de se constituer une considérable base de données, laquelle pourrait faire l’objet d’une communication, voire d’une revente à des tiers.

Une démarche qui fait sens à l’heure où croît la population twittonaute. Plus de 5 millions de Français, dont le président Sarkozy, disposent d’un compte sur le service.

Interpellé à ce sujet, Twitter, par la voix d’un porte-parole dépêché au micro du LA Times, confirme sa volonté de jouer la transparence à l’occasion d’une mise à jour ultérieure de ses applications mobiles.

Egalement sous le coup d’une fronde généralisée à son encontre, Facebook a récemment adopté une position similaire qui implique une refonte de sa politique de confidentialité.

D’autres ne s’en cachent plus, à l’image de Google. Appelé à répondre de pratiques analogues devant le Congrès américain, la firme de Mountain View se livre désormais à de l’espionnage consenti, dans le cadre de son programme Screenwise.

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