Google – Europe : l’enquête antitrust risque d’être accablante

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La Commission européenne compte prendre une décision ce mois-ci à propos de l’enquête visant Google pour abus présumé de position dominante. Un dossier dense qui continue à être alimenté à charge.

Commission européenne vs Google : l’activisme de Microsoft

Sur le front européen, un acteur de poids américain s’est impliqué plus directement dans la procédure antitrust visant Google : Microsoft.

La firme de Redmond est montée au créneau, considérant que l’influence de Google nuit à l’équilibre du marché de la recherche en ligne en Europe.

Microsoft rencontre des difficultés à monter en puissance avec son propre moteur Bing. Même si ce n’est pas uniquement lié à un problème de part de marché (la qualité des réponses apportées aux requêtes est moyenne).

Pour avoir été au centre d’une procédure antitrust, Microsoft connaît bien les étapes.

La firme co-fondée par Bill Gates avait fait l’objet d’une longue enquête sur ses pratiques liées à son OS Windows et son navigateur Internet Explorer et avait été condamné à une lourde sanction financière en 2006.

En février, Microsoft a enfoncé le clou en se tournant de nouveau vers la Commission européenne pour déposer une autre plainte contre Google et Motorola Mobility.

Le groupe Internet orienté search est en train de boucler le rachat de l’équipementier télécoms américain. Mais le groupe de Steve Ballmer les  accuse « d’essayer de bloquer les ventes » de ses produits.

Mais cela n’a pas empêché les autorités européennes de valider le rapprochement entre Google et Motorola.

De leur côté, les groupes de lobbying s’activent. Régulièrement, l’Initiative for a Competitive Online Marketplace (ICOMP), qui regroupe une cinquantaine d’acteurs du numérique en faveur d’une « concurrence plus équilibrée en Europe », intervient pour dénoncer la mainmise du moteur Google.

Petit détail non négligeable : ce groupement IT est sponsorisé par un certain…Microsoft.

De son côté, Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), en partie financée par l’Union européenne, a interpellé Joaquín Almunia, Vice-Président de la Commission européenne, dans une lettre envoyée le 19 mars (fichier PDF).

Et  il charge aussi la mule. « Nous sommes inquiets de la domination du moteur Google, qui aurait abusé de sa position sur le marché de la recherche pour mettre en avant ses propres services Internet et réduire la visibilité des produits concurrents. »

Alors que la firme Internet continue d’étendre le périmètre de ses activités thématiques (livres, vidéos, cartes, informations…).

Un dernier secteur exprime ses inquiétudes vis-à-vis de l’emprise de Google : le voyage en ligne. Surtout depuis le rachat d’ITA Software en juillet 2010(centrale de réservation de billets pour les compagnies aériennes).

L’un des acteurs pionniers du secteur, l’américain Expedia, est récemment monté à son tour en première ligne pour dénoncer le comportement de Google. Son service de recherche de vols exclurait les liens menant vers son site.

Google devra blinder sa défense tant les tirs contre ses pratiques présumées anti-concurrentielles sont nourris.

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