ARCEP : « Infrastructures » ou « infostructures » ? Choisis ton camp
Colloque ARCEP : Jacques de Heere (Acome), Christian Paul (député) côté « infras » et Tariq Krim (JoliCloud), Olivier Sichel (Sofinnova) côté « info » ont débattu des enjeux pour les réseaux THD et les « plates-formes » (logiciels, services Web, contenus).
Comment faire le tour des réseaux et des plates-formes dédiés au très haut débit en une table ronde ?
Ce délicat exercice d’étirement a été réalisé dans le cadre d’une table ronde « Infostructures » du colloque ARCEP.
Jacques de Heere, P-DG d’Acome (fabricant d’équipements pour le déploiement de la fibre optique), a pour mission de préciser où se trouve la France dans le déploiement du très haut débit par rapport à ses voisins européens.
Le paysage est nuancé « en fonction de l’état du réseau cuivre historique » par pays.
L’Allemagne a démarré sur de grandes villes comme Cologne, Münich ou Hanovre avec des opérateurs para-publics et vise maintenant les zones moyennement denses.
Selon Jacques de Heere, le Royaume-Uni se met en ordre de bataille.
En Italie, Fastweb a été un pionnier du très haut débit (10 ans d’expérience) tandis que Telecom Italia ne démarre que le déploiement.
Quid en France ? « C’est plus délicat », avance-t-il sous le contrôle des représentants de l’ARCEP, puissance invitante, qui considère que « la course de fond » a démarré.
« C’est parti dans les zones denses. Mais, dans les zones moins denses, on préconiserait plutôt une montée en débit progressif avec deux phases : du 10 Mbit/s dans un premier temps et du 100 Mbit/s dans un second. »
Christian Paul, député PS de la Nièvre, prend le relais. « Nous avons des inquiétudes sur la manière dont se déploie le très haut débit. »
Le parlementaire évoque un « problème de gouvernance de la stratégie THD » au niveau national.
Tout en dédouanant l’ARCEP. « Ce n’est pas un problème de régulation (…) Chacun a son plan de bataille : gouvernement, opérateurs, collectivités… »
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