Fibre : après le « frémissement » en 2010, le décollage en 2011 ?

Cloud

Selon l’ARCEP, le chantier du déploiement de la fibre optique avance bien en France malgré un décalage entre prises raccordables et les abonnements des clients finaux (10%).

D’ici la fin de l’année, l’ARCEP va évaluer le coût total du déploiement d’un réseau de fibre optique sur l’ensemble du territoire et les besoins en financements publics et privés.

Dans le courant de l’automne, elle mettra en consultation publique un modèle « technico-économique ».

On le sait : le chantier de la fibre est vaste. Si le cadre est stabilisé pour les zones très denses (les plus grandes villes de France dont Paris), il reste encore beaucoup à faire pour couvrir la majeure partie de la population (80%) éparpillée sur le reste du territoire métropolitain.

Le gouvernement et l’ARCEP ont planché simultanément sur le cas des zones urbaines de moyenne importance (recours au co-financement public-privé) et celui des territoires ruraux (essentiellement pris en charge par le Fonds d’aménagement numérique du territoire).

Fin juillet, l’ARCEP a transmis à l’Autorité de la concurrence le projet de décision relatif au déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire (hors zones très denses).

Il ne faut pas oublier les efforts du câblo-opérateur Numericable, qui favorise l’architecture réseau FTTB (fibre jusqu’au bâtiment) et dispose en l’état actuel du plus gros bataillon de clients THD : environ 260 000 (dernier comptage efffectué en mai).

D’ici la fin de l’année, le câblo-opérateur serait en mesure de raccorder 4,7 millions de foyers, dont un million sur Paris.

L’Avicca pour une prélèvement sur tous les services télécoms « avec une assiette large et un taux faible »
Pour financer le très haut débit, l’Avicca soutient un prélèvement sur l’ensemble du secteur des communications électroniques, « avec une assiette large et un taux faible, plutôt que sur les seuls abonnements ADSL avec un taux fort ». L’ Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel avait envoyé une première position en juin en guise de contribution au rapport du sénateur Maurey. « Elle a été complétée pour tenir compte des projets de décision de régulation sur la zone moins dense et sur l’accès aux fourreaux de France Telecom. » Le 8 septembre, Jean-Ludovic Silicani, Président de l’ARCEP, a été entendu à l’Assemblée nationale sur la question de la fracture numérique et le financement du très haut débit.

A lire également le dossier spécial: « Fibre : la ruée vers le très haut débit »

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur