Les jeunes sur Facebook : le seuil fictif de l’âge autorisé

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Une étude TNS Sofres décortique l’usage des réseaux sociaux comme Facebook par les jeunes (8-17 ans). Les parents doivent être conscients que le réseautage peut démarrer dès la primaire.

Une étude commandée à TNS Sofres par l’Union nationale des associations familiales, Action Innocence et la CNIL révèle que les enfants ont adopté les réseaux sociaux. Facebook en particulier.

Jusqu’ici pas de surprise. En revanche, dans le panel (1200 jeunes de la tranche 8 -17 ans), 48% d’entre eux déclarent qu’ils se connectent à Facebook.

Et une proportion de 18% des moins de 13 ans disposent d’un compte sur le réseau social.

Alors que les conditions générales du réseau social stipulent que l’accès à la plate-forme communautaire est interdit aux enfants sous cette barre d’âge…

Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, serait tenté d’abaisser le seuil de l’âge en proposant un espace plus sécurisé sur le réseau social en contrepartie. Mais le projet n’est pas jugé prioritaire…

Vu sous l’angle des paliers scolaires, on apprend que 57% des collégiens ont un compte Facebook. Et une proportion non négligeable de 11% des écoliers du primaire sont connectés. Le réseautage est précoce parfois.

Bon, il est vrai qu’il est facile de contourner le dispositif de contrôle….Reste la responsabilité des parents.

Justement, parlons-en.

« Les parents sont assez peu associés à cette pratique », considère l’étude.

Parmi les principaux enseignements, les commanditaires de l’enquête TNS Sofres soulignent que seule la moitié (55%) des 8-17 ans entament des discussions avec leurs parents à propos des réseaux sociaux.

Mais il existe des façons de surveiller ses rejetons : une moitié (49%) d’entre eux sont « amis » avec leurs parents.

« La moitié des enfants (55%) se disent surveillés dans leur utilisation de Facebook ; la vigilance des parents est plus marquée pour les plus jeunes (77%) et les filles (63%) », peut-on lire sur le site de la Commission nationale de l’informatique et des libertés.

Le but principal de l’étude (disponible au format PDF) est de sensibiliser les parents.

Et de prendre quelques précautions : régler les paramètres de confidentialité de son enfant, apprendre à contrôler son image en ligne et prendre conscience que « si les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans, c’est que certains contenus peuvent être inadaptés. »

Du coup les risques pris valent-ils vraiment le coup ?

18% des jeunes ont en effet déjà été insultés sur Facebook, et 36% exposés à un contenu choquant : « ils citent d’abord les contenus à caractère sexuel, puis les contenus violents ou racistes et homophobes. »

Premier pas pour éviter les abus : le ministère de l’Education nationale a signé une convention avec Facebook France pour supprimer les comptes incitant au harcèlement des adolescents.

*Enquête réalisée pour l’UNAF, Action innocence et la CNIL par TNS Sofres par téléphone du 10 au 17 juin 2011 auprès d’un échantillon national représentatif de 1 200 enfants et adolescents âgés de 8 à 17 ans.

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