Montée en débit : l’ARCEP libère le VDSL2

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Le comité d’experts cuivre de l’ARCEP a donné son feu vert pour l’introduction du VDSL2 sur la boucle locale de cuivre de France Telecom. Le démarrage commercial surviendra dans le courant de l’automne.

Le VDSL2 vient de franchir une étape importante en vue d’une commercialisation.

En fin de semaine dernière, le comité d’experts cuivre de l’ARCEP a rendu un avis favorable concernant l’introduction du VDSL2 sur la boucle locale de cuivre de France Telecom.

Les opérateurs pourront l’exploiter en situation de dégroupage, « sans perturber les technologies DSL existantes » assure l’autorité de régulation des télécoms.

Plusieurs opérateurs avaient lancé des tests techniques pour mesurer l’impact réseau et détecter d’éventuels obstacles au déploiement de cette technologie.

Car la principale limite du VDSL est connue : le gain de performance du VDSL2 se limite aux lignes de cuivre dont la longueur n’excède pas 1 km.

Au final, les performances sont équivalentes à celles fournies par l’ADSL2+ : 100 Mbit/s en théorie en débit descendant, ce serait plutôt 50 Mbit/s pour les lignes les plus courtes.

Des bêta-testeurs avaient été recrutés dans ce sens par les opérateurs télécoms. Même des acteurs alternatifs comme Nerim s’étaient mobilisés sur le sujet.

Le VDSL2, c’est un peu la main tendue pour maintenir l’exploitation des réseaux cuivre face au déploiement de la fibre optique.

« Les logements et locaux professionnels qui pourraient bénéficier d’un service haut débit plus performant grâce à l’utilisation du VDSL2 représentent environ 16% des lignes« , indique l’ARCEP dans un communiqué.

Soit un bassin potentiel de 5 millions de logements.

« Les lignes sont principalement concentrées dans les zones qui ne feront pas l’objet de déploiements de fibre optique à domicile [FTTH] à court terme. »

Après ce passage obligé de la validation technique, des opérateurs visent l’exploitation commerciale qui devrait démarrer – comme prévu – à l’automne 2013.

Mais tout dépend de l’intérêt que porteront vraiment les opérateurs à cette technologie d’accès Internet haut débit alternative.

Orange est en première ligne car il détient le principal réseau en cuivre sur le territoire national en raison de son statut d’opérateur historique.

Il compte sur la technologie VDSL2 pour assurer la montée en débit dans les collectivités qui devront attendre avant de voir la fibre optique.

« Une pré-généralisation du VDSL2 est déjà lancée à l’échelle de deux départements, la Dordogne et la Gironde« , précise l’ARCEP.

Elle suivra « attentivement » l’introduction de cette technologie qui concernera en priorité le maillon final de la boucle locale : les lignes raccordant directement les NRA aux abonnés.

Un premier bilan d’étape est attendu un an après son ouverture sur l’ensemble du territoire.

(*) Ces points font l’objet de compléments d’explications dans le document annexe

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Crédit photo : Chanclos – Shutterstock.com

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