MWC 2015 : BlackBerry partagé entre smartphones et services

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La réorientation de BlackBerry vers les logiciels et services se confirme au Mobile World Congress, mais le groupe canadien ne délaisse pas pour autant les smartphones (galerie photos).

Engagé depuis plus de deux ans dans une réorientation stratégique vers les logiciels et les services, BlackBerry peut difficilement couper le cordon avec le business des smartphones, qui représente encore plus de 40 % de son chiffre d’affaires selon le dernier bilan trimestriel publié fin décembre.

Cet équilibre précaire se ressent dans l’offre présentée par le groupe canadien à l’occasion du Mobile World Congress. Avec ou sans clavier physique, les téléphones mobiles côtoient les solutions cloud, les technologies de chiffrement ou encore les outils de gestion des identités numériques.

Quant au discours, il est dominé par la notion d’expérience multiplateforme. Un concept déjà mis en oeuvre l’année passée à travers l’ouverture de plusieurs solutions – dont BBM pour les communications électroniques et BES12 pour la gestion de la mobilité en entreprise – aux environnements Android, iOS et Windows Phone, au-delà du seul BlackBerry OS.

Une étape importante dans ce développement cross-platform avait été franchie en novembre 2014 par le biais d’un accord avec Samsung autour de son environnement KNOX dédié à la sécurisation des terminaux mobiles.

BlackBerry approfondit aujourd’hui ce partenariat en intégrant deux de ses services dans une sélection de smartphones Galaxy équipés de KNOX. D’une part, la technologie WorkLife, héritée du rachat de l’éditeur britannique Movirtu et qui permet aux entreprises d’attribuer à leurs employés un numéro de téléphone distinct pour l’usage professionnel sans avoir à souscrire de forfait supplémentaire (les facturations sont alors séparées pour la voix, la data et les SMS/MMS).

D’autre part, les outils SecuSUITE issus de l’acquisition de Secusmart. BlackBerry a dépensé 102 millions de dollars – dont 82 millions en numéraire – pour s’offrir cette entreprise allemande sélectionnée par plusieurs ministres et agences gouvernementales pour chiffrer leurs communications électroniques.

La stratégie multiplateforme passera aussi par la « BlackBerry Experience Suite », un ensemble d’applications qui reprendront certaines fonctionnalités de l’univers BlackBerry (communication, productivité, sécurité) pour les rendre disponibles sur Android, iOS et Windows. Disponibilité prévue avant la fin de l’année 2015.

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Les smartphones génèrent encore une part substantielle du chiffre d’affaires de BlackBerry.

 

Quand bien même sa part sur le marché mondial des smartphones est passée à 0,4 % en 2014 (contre 1,9 % en 2013 selon les statistiques d’IDC), BlackBerry continue de développer son offre. En premier lieu avec le modèle Leap, pour lequel les réservations sont lancées, avant un démarrage commercial au mois d’avril en Europe.

Pour un prix conseillé de 279 dollars HT, ce 5 pouces (1280 x 720 pixels) embarque une puce Snapdragon S4 Plus (SoC MSM8960 avec deux coeurs Krait 300 à 1,5 GHz et une solution graphique Adreno 225) associée à 2 Go de mémoire vive LPDDR2 et 16 Go pour le stockage (capacité extensible avec une carte microSD).

Compatible 4G et doté d’un capteur d’images de 8 mégapixels (2 mégapixels en façade), le Leap n’est ni le plus fin (9,5 mm), ni le plus léger (170 g) de smartphones de cette catégorie. BlackBerry mise surtout sur l’offre logicielle avec chiffrement, antivirus et options de sauvegarde/effacement à distance intégrés de série.

Le clavier physique reste d’actualité avec un smartphone encore à l’état de prototype et que l’équipe dirigeante de BlackBerry surnomme le « Slider », du fait de ses deux panneaux coulissants : le clavier se rabat derrière l’écran, comme c’était le cas sur la gamme de smartphones Torch lancée en 2010.

Crédit photos : BlackBerry

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