Office 2003 encore plus intégré à Windows

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L’optimisation de la productivité, mot d’ordre de la nouvelle suite bureautique de Microsoft, passe par une meilleure intégration entre les applications et les modules serveurs qu’offre Office System. Le point avec Olivier Lanilis, chef de produits Office chez Microsoft France.

On parle d’Office 2003 et d’Office System. Pouvez-vous nous préciser les différences ?

Office System est un environnement qui comprend plusieurs modules. Le premier est évidemment la suite Office 2003, successeur d’Office XP avec les outils bureautiques habituels (à savoir Word, Excel, PowerPoint, Outlook, Access…), et d’autres produits : Visio, Project, Publisher, FrontPage en nouvelles versions ainsi qu’un gestionnaire de contacts professionnel qui s’utilise par dessus le carnet d’Outlook en offrant des fonctions de gestion de relation client, une sorte de CRM « light » (voir édition du 26 février 2003). Deux nouvelles applications viennent compléter la suite : OneNotes, un outil de prise et d’organisation de notes (voir édition du 8 janvier 2003) et InfoPath, outil de création de formulaires riches (pour ses propriétés de mise en page) et dynamiques (pour l’intégration des données en XML).

Le deuxième module comprend les composants serveurs (Project Server, SharePoint Portal Server, Live Communication Server) qui, en permettant d’interconnecter les applications bureautique, vont optimiser la productivité de l’utilisateur, notamment dans le travail collaboratif. Le troisième module se distingue par l’offre de service constituée notamment d’un lien direct avec Office Online, continuité en ligne d’Office avec téléchargement de modèles de documents, cliparts, cours en ligne, etc., et Office Live Meeting qui permet la conférence en ligne. Enfin, le dernier module se compose de solutions de développement spécifiques sous forme de bibliothèques de programmes dédiées. Bien sûr, cet ensemble est modulaire et les clients peuvent acquérir les éléments dont ils ont besoin indépendamment les uns des autres.

Quels sont les grands axes de développement qui ont accompagné le nouvel Office ?

La prise en compte du processus métier et administratif désormais optimisé via les outils de travail collaboratif réellement simplifiés, les échanges des données, le traitement de l’information (via la nouvelle interface d’Outlook qui permet une meilleure gestion de son courrier ainsi que des outils antispam), la productivité individuelle (via OneNotes, notamment)… Ainsi que la sécurisation des données avec l’Information Right Management (IRM) qui permet d’attribuer des droits d’utilisation aux documents ainsi qu’aux courriers. Un document Word, par exemple, ne pourra être lu que par un certain nombre de personnes, qui pourront – ou ne pourront pas, selon les droits – le modifier, l’imprimer, etc.

Office XP est sorti il y a à peine deux ans. N’est-ce pas un peu tôt pour demander aux entreprises de migrer vers Office 2003 ?

Il est certain que nous visons plus la base installée des Office 97/2000 que ceux équipés en Office XP. Les entreprises ont de toute façon tendance à évoluer toutes les deux générations de suite. Mais certaines briques propres à Office System devraient intéresser les utilisateurs sous XP. Notamment celles qui tirent parti des outils serveurs.

A condition d’évoluer vers la plate-forme Microsoft Server 2003…

C’est indispensable, ce qui, il est vrai, oblige à de nouveaux investissements. Pour le reste, Office 2003 tourne sur toute plate-forme 32 bits, Windows 2000 Service Pack 3 et Windows XP. Ce qui, là aussi, peut inciter au renouvellement de machines. Mais la plupart des grandes entreprises optent pour la mise à jour permanente des applications soit à travers un accord entreprise, soit de manière optionnelle avec la Software Assurance. Celle-ci permet notamment à l’employeur d’accorder une licence à ses employés en plus de la licence entreprise.

Office 2003 s’adresse-t-il encore aux particuliers, face, notamment, à la suite gratuite OpenOffice.org ?

Il existe deux clones, incomplets à mes yeux, de Microsoft Office : StarOffice, qui est payant autour de 120 euros, et OpenOffice qui est gratuit mais n’offre pas de messagerie, ni de gestionnaire de base de données, ni de tableau dynamique et qui pose des problèmes de compatibilité. D’autre part, il faut savoir qu’une version destinée aux étudiants, enseignants et parents d’élèves est proposée à 175 euros. Enfin, les utilisateurs aiment bien travailler à la maison sur le même logiciel que celui qu’ils utilisent au bureau.

Office reste l’un des produits phares de Microsoft. Au vu de l’intégration de plus en plus évidente des outils bureautiques avec les plates-formes système, y aura-t-il une suite dédiée à LongHorn, le futur système Windows prévu pour 2006 ?

Je n’ai aucune information à vous donner à ce sujet. Mais il est certain qu’Office est le produit majeur, après Windows, dans les développements de Microsoft. Il génère 9 milliards de dollars et est utilisé par 500 millions d’utilisateurs. Son cycle de renouvellement est de deux à trois ans. Il est donc certain que Microsoft va continuer à faire évoluer Office, notamment en fonction des remarques de ses clients.