Test écran AOC e2352Phz : pas chère, ma 3D passive

Mobilité
écran AOC 3D

AOC prend à bras le corps l’épineux dilemme de la 3D et en implémente une technologie passive dans l’e2352Phz, un moniteur dont les tarifs agressifs n’ont pas laissé de marbre ITespresso.fr, qui rend son verdict.

Options intégrées de configuration

Au programme des options avancées de configuration, un menu labellisé « Luminosité » aurait tendance à restreindre, d’un artifice lexical mal à propos, son champ d’action à la définition du seul taux d’éclairage de la dalle.

Or, il n’en est nullement le cas. C’est toutefois assez pour induire en erreur l’utilisateur lambda, qui passe alors à côté d’éléments phares tels que le contraste (fixe et dynamique), le mode « éco » ou encore la modification du gamut.

Pour la plupart de ces composantes, les meilleurs réglages se situent aux alentours de 50 sur 100, soit au milieu de l’échelle des tons.

Si la luminosité passe encore à taux minimal, la régler à l’opposé revient à agresser le regard jusqu’à susciter une inéluctable fatigue oculaire, quand bien même le taux maximal ne doit pas dépasser les 300 cd/m².

Pour les plus exigeants, AOC a intégré des modes pré-calculés qui offrent un rendu idéal pour exploiter des textes, des jeux, des films, voire des émissions sportives.

Un deuxième menu donne accès à une configuration détaillée de l’image et non plus des paramètres annexes. Le réglage des fréquences verticale (de 50 à 76 Hz, 60 en nominal) et horizontale (balayage de 30 à 83 KHz) laisse notamment place à la mise au point.

Par son biais, l’on définit la précision du rendu. L’abaissement du seuil conduit à l’avènement d’un flou qui rappelle le focus à l’infini que proposent les appareils photo, quand l’inverse offre plus de détail, jusqu’à nuire à l’esthétique de l’ensemble.

Quant à la netteté, réglable par paliers de 10 sur 100, elle permet, dans ses hauts niveaux, de détacher le texte de son environnement, en contrepartie d’une forte dénaturation des tons noirs, qui perdent en profondeur.

Pour les couleurs à proprement parler, cela se corse. Rendez-vous dans un menu simplifié, mais bourré de sobriquets et d’abréviations à gogo, le plus souvent incompréhensibles sans consultation préalable du manuel électronique.

A petit jeu de la perception subjective, les quatre modes de rendu en valent la chandelle. Pour les plus réfractaires au paramétrage manuel, le choix se portera de préférence sur le dénommé DCB.

Contraste dynamique oblige, l’amélioration est remarquable. Les teintes sont plus bariolées, parfois exagérées, mais des alternances chromatiques autrement indécelable se font jour, plus vives, notamment dans les rouges et, dans une moindre mesure, sur l’échelle des verts.

Les plus téméraires s’essaieront au sRGB (équivalent du mode « Chaud »), avec un rouge à 92 sur 100, pour un vert et un bleu à 98, accusant un léger assombrissement d’une image qui tire vers le jaune.

A l’inverse, les tons blues (à 98 sur 100) sont à l’honneur en mode « Froid », quand le vert passe à 85, aux dépens d’un rouge à 76. Particulièrement approprié au rendu de scènes qui tirent d’origine vers le blanc.

Compromis de circonstance lorsque l’on ne sait plus où donner de la tête, la normalité fixe les trois composantes du RVB respectivement à 85, 94 et 98.

Plus anecdotique, les quatrième, cinquième et sixième menus constituent une mise en pratique de la théorie des trois précédents.

Le premier est une sorte de banc d’essai : on y procède à l’insertion temporaire d’un cadre lumineux censé isoler une partie de l’image pour y effectuer des réglages indépendants destinés à un ultime affinage graphique.

Les deux autres permettent d’intervertir les sources d’entrée et d’effectuer un basculement quasi instantané entre la 2D et la 3D (SBS ou T/B).

Cette interface matérielle, dans son ensemble, n’entre pas plus en conflit avec Windows qu’avec d’éventuels logiciels annexes (panneau de configuration Intel sur la machine de test).

AOC e2352Phz - comparaison

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