Test écran AOC e2352Phz : pas chère, ma 3D passive

Mobilité
écran AOC 3D

AOC prend à bras le corps l’épineux dilemme de la 3D et en implémente une technologie passive dans l’e2352Phz, un moniteur dont les tarifs agressifs n’ont pas laissé de marbre ITespresso.fr, qui rend son verdict.

Un bon rapport qualité / prix, des enceintes à jeter

La fastidieuse épreuve du paramétrage brillamment relevée, un redémarrage du système met l’ensemble d’aplomb, en résolution Full HD 1920 x 1280, bien évidemment. Pourquoi s’en priver ?

A chaud comme à froid, l’e2352Phz met 5 bonnes secondes avant de daigner afficher quelque image que ce soit. En revanche, une fois écoulé ce laps de temps qui peut, à la longue, paraître une éternité, le moniteur est immédiatement opérationnel, sans délai de stabilisation.

Estimé à 5 millisecondes en mode 3D, le temps de réponse de la dalle n’est pas le meilleur du marché. Un usage prolongé aguerrira inexorablement l’oeil, qui déplorera un quelconque temps de rémanence de l’affichage, notamment dans l’éventualité de forts contrastes ou de la mise en scène de sujets mobiles.

Clair et net, voire extrêmement agréable les yeux rivés sur l’écran, le contraste en prend un coup dès lors que l’utilisateur se décale.

Un désagrément dû en partie à la pauvreté dans ce domaine d’une dalle TN préférée au PVA et à l’IPS, qui eussent été bien plus onéreux, en contrepartie de teintes plus justes, plus prononcées ; plus lumineuses, même.

Reste que le rend en 32 bits (le fameux triple-8 RGB, soit 256 valeurs pour un seul pixel ; pitch à 0,265mm en hauteur comme en largeur) offre une profondeur de 16,7 millions de couleurs, à laquelle s’associent les bienfaits d’un filtre antipolarisation.

Ce dernier améliore le rendu de la technologie passive en minimisant la récence optique tout en facilitant l’adaptation du regard aux mouvements de tête.

L’usager peut ainsi s’octroyer quelques libertés, au prix d’une définition verticale irrémédiablement divisée par deux, soit 540 et non 1080p.

A la racine de cette limitation, la séparation de l’image en deux projections diffusées en simultané, une pour chaque oeil. Le cerveau réunit ces deux trames alternées et reconstitue l’image.

Moins encombrantes et aisément intervertibles, les lunettes fournies sont aussi plus ergonomiques que leurs homologues associées aux écrans à technologie active, qui embarquent elles de composants électroniques destinés à fermer en alternance les verres droit et gauche à des fins de synchronisation.

Le gros point d’interrogation perdure à propos de ce contraste dynamique vanté à 20 000 000 : 1. Sans sonde de mesure, impossible d’en tirer la valeur réelle, mais il semble que cet écran soit plutôt du niveau d’un iPad (environ 1000 : 1 pour la tablette d’Apple), soit bien moins que ne laisse supposer AOC.

Ô combien plus décevants, les deux haut-parleurs à 2 watts intégrés à qui mieux-mieux au châssis laissent pantois… pour le pire plus que le meilleur.

Que l’ensemble soit largement en retrait concernant les basses, passe encore, mais est-il vraiment admissible qu’un simple baladeur audio muni d’une anecdotique enceinte fasse tout aussi bien ?

Du simple MP3 à 128 kbits/s de Madame Michu à cette symphonie de Mozart en la mineur et en FLAC, même épreuve : celle de la souffrance auditive. On a tôt fait de délaisser un circuit sonore dénué de toute valeur ajoutée ou, pour les plus têtus, brancher un casque.

Sans casser des briques, l’impression n’en est alors que supérieure et nettement plus plaisante. Le seul point qui puisse un tant soit peu plaider en faveur d’une intégration matérielle qui laisse à désirer serait peut-être cette puissance toute relative qui permettra d’ambiancer une pièce pour une séance cinéma.

AOC e2352Phz - lunettes

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