Test Fold-Up Keyboard : la troisième jambe de Logitech

Mobilité
Logitech Fold-Up Keyboard

Petit dernier du triumvirat des claviers Logitech, le Fold-Up Keyboard annonce la couleur d’une modularité qui se paie à 99 euros. ITespresso.fr en a pesé le pour et le contre.

Une raison d’être mal définie

La nécessité de réinitialiser la connexion Bluetooth devient une habitude avec les dispositifs estampillés Logitech. Peut-être ce désagrément est-il dû à l’iPad lui-même ?

Passé le processus d’association par la saisie d’un code à quatre chiffres, le regard novice se braque machinalement sur une barre d’espace scindée en deux.

Une contrainte due à la raison d’être intrinsèque du Fold-Up Keyboard, dont la seule appellation suffit à laisser augurer d’un tel système qui met en jeux deux panneaux indépendants coulissant sur l’axe horizontal pour un rangement en deux temps, trois mouvements.

En outre, les gauchers, une fois n’est pas coutume, sauront se réjouir d’une telle entreprise qui les positionne sur un pied d’égalité avec leurs homologues droitiers.

Pour le reste, le constat est unanime : la course à la frappe est désastreuse. Elle rappelle ces claviers flexibles parfois vendus à la sauvette ou dans des pochettes-surprise.

A cet instar, la fragilité est de mise. Les touches bougent sans cesse dans leurs logements respectifs, tout particulièrement la rangée supérieure.

Une régression face au Keyboard Case, et qui s’accompagne de l’absence dommageable de touches de fonction accessibles en première main, d’un doigt, sans avoir à chercher du bout de la main gauche un modificateur Fn qui ne souffre pas de cette inversion récurrente avec la touche Ctrl.

Au réglage de la luminosité et du contraste, Logitech a préféré une fonction diaporama (à partir du dossier d’images) et de nombreuses commandes multimédia.

A cet égard, la bonne portée du Bluetooth, en l’occurrence une quinzaine de mètres dans une configuration classique du mobilier alentour, fait du dispositif une télécommande multimédia improvisée.

Quoique l’utilité qui en résulte est somme toute limitée par une dalle de 9,7 pouces de diagonale. A moins de jouer d’artifices logiciels pour déporter l’affichage sur une télévision.

Caractéristique première du Fold-Up Keyboard, la portabilité est si exacerbée qu’elle fait de ce clavier un véritable électron libre apte à voler à tout vent.

En contrepartie, le châssis paie un lourd tribut qui le prive de repose-poignets et par conséquent du retrait nécessaire dans l’exercice d’une saisie à l’improviste ou en espace restreint, cas typique des transports ferroviaires.

Les mobinautes qui privilégient les grands écrans des tablettes sauront faire fi de cette légère surélévation d’un panneau qui a d’autant plus tendance à s’affaisser sous la pression des doigts.

Heureusement, les 7 patins antidérapants remplissent idéalement leur office, minimisant les mouvements parasites à la frappe, mais n’éclipsant guère cette disproportion du pavé directionnel.

A moins d’aligner, contre nature, index, majeur et annulaire, le gabarit ridicule des commandes verticales proscrit toute tentative de défilement dans le navigateur ou de passage à la ligne en traitement de texte.

Et le spectre du Tablet Case de resurgir, en dépit d’une attention particulière apportée à la discrétion des voyants indicateurs de connexion, de charge batterie et de commutation des majuscules.

Ce n’est pas non plus faute d’avoir judicieusement tranché pour une batterie au lithium intégrée, suffisamment performante pour tenir plusieurs jours à l’appui d’une recharge de 80 minutes via le port USB dédié à cet unique effet.

Prochaine mission pour Logitech :  intégrer un système d’alimentation solaire ou par induction.

L’utilisateur pourra alors se dispenser de ce cordon standard qui reste de bonne facture, long d’un bon mètre et solide, notamment en ses extrémités.

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur