Test Nokia Lumia 800 : de l’audace, toujours de l’audace

Mobilité
Nokia Lumia 800 Bing

Ambassadeur de Windows Phone Mango, le Nokia Lumia 800 s’est affiché sans gêne comme le Petit Prince des smartphones. Les doute que laisse planer la légitimité d’une telle entreprise valaient bien un test.

Interface : un cocktail déroutant

Proche cousin du Slide to Unlock d’Apple, le processus de déverrouillage n’implique aucun schéma complexe, encore moins un quelconque logo de type cadenas.

Une fond d’écran s’affiche pour laisser, d’un glissement tactile vertical, la place à une interface déroutante de prime abord.

Quelques minutes suffisent à s’adapter à cette profusion de couleurs. Le rendu est si contrasté et lumineux que l’on en oublie un temps les fondamentaux pour repasser ses leçons de mobinaute, à base de gestuelles qui laissent transparaître des effets graphiques à foison.

La restitution chromatique semble au beau fixe, tout particulièrement avec les photographies intégrées. Mention spéciale aux tons noirs, pour leur justesse doublée d’une profondeur qui relègue la concurrence en queue de peloton.

Nokia aurait pu pousser la diagonale d’écran à 4 pouces, mais l’implémentation d’un module de contrôle tactile en a décidé autrement.

Par son biais, l’utilisateur peut déclencher des fonctionnalités-clés de tout OS mobile : la navigation entre les menus, l’affichage de l’écran d’accueil et la recherche, écrite, vocale ou sonore.

Typique d’Android, la barre supérieure de notifications disparaît au profit d’icônes indépendantes. Tel n’est pas là le seul élément à passer à la trappe.

L’interface en est d’autant plus aérée. Elle l’est même peut-être trop. L’austérité soviétique qui s’en dégage dès lors que l’on investit les sous-rubriques contraste en tout point avec une mosaïque prometteuse dont surgissent des airs de publicité mensongère.

Le noir domine dans ces menus essentiellement textuels et frappés d’une impardonnable tare : lorsqu’un intitulé comporte trop de caractères pour être intégralement affiché, il est tout bonnement coupé, sans possibilité d’en déchiffrer la partie manquante.

Au petit jeu des devinettes, on finit par perdre patience. A ce même titre, l’absence de menus déroulants (pourtant un régal avec le tactile) contraint à abuser de la touche « Retour » à chaque réglage de paramètres enfouis dans les tréfonds du système.

Aux abonnés absents, les options de configuration n’incluent guère qu’une interface de modification de « thèmes » qui se résument à une couleur d’arrière plan associée à la différenciation graphique de mots-clés (la mise en valeur de l’info, qu’ils disent).

Cette somme de griefs, en revanche, ne nuit en rien à la réactivité louable d’un smartphone aussi prompt qu’endurant. Sprinteur à ses heures, le Lumia se reconvertit sans mal en coureur de fond, malgré le seul coeur (1,4 GHz) qui l’anime.

A moins de lancer une infinité de tâches en simultané, aucun ralentissement notable à déplorer. L’ensemble se permet même d’assurer quelques transitions graphiques de haut vol ; foncièrement inutiles, mais plaisantes.

A cet instar, l’accéléromètre s’auréole d’un temps de réaction inférieur à la moyenne. Il est simplement dommage que l’interface de Mango refuse de pivoter à l’horizontale.

Posé sur une surface quelconque, c’est tout le dispositif qui perd son sens de l’orientation : aucune réaction, quand bien même on s’évertue à remédier à cet étrange symptôme.

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