Test tablette Fujitsu Stylistic Q550 : quand le logiciel lâche le matériel

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tablette Fujitsu Q550

ITespresso.fr a cette fois-ci testé la nouvelle tablette Fujitsu Stylistic Q550 sous Windows 7.

Ecran et technologie tactile

Rejeté le conservatisme des Tablet PC, Fujitsu a tenu à élaborer une solution tactile universelle. La manipulation peut donc s’effectuer via le stylet fourni (ne fonctionne pas avec d’autres dispositifs) ou directement avec les doigts, pour un multitouch à quatre points.

Détecté à près de deux centimètres de distance, le stylet fait des merveilles. Sa réactivité n’a d’égale que sa précision, quoique celle-ci semble s’estomper au moment du dernier geste, de la pression finale.

Il n’empêche que les graphistes éprouveront un plaisir au moins comparable à celui que peuvent leur procurer des tablettes graphiques de moyenne gamme.

Ni trop léger, ni trop lourd, le stylet s’adapte à toutes les mains et ne fatigue pas les doigts. Son tenu ne nécessite guère que quelques minutes d’adaptation.

Le bouton modificateur situé en bas semble étudié pour laisser l’index s’y poser spontanément. Le procédé de clic droit s’en trouve facilité et fait apparaître au doigt et à l’oeil les menus contextuels de Windows.

Windows 7 qui, dans sa mouture professionnelle, présente des icônes souvent trop petites, écho d’une interface graphique non adaptée à une tablette. Faute de mieux, on se prend parfois à jongler entre stylet et doigts sans trop savoir où mènera le cheminement.

Mais tant qu’à s’en détourner, autant faire face au problème lorsque l’on n’a rien à perdre. Sans autre alternative, on finit tout de même par se convaincre que Windows 7 n’est définitivement pas adapté au tactile, encore moins lorsqu’usage est fait du multipoint.

Seule source potable de pointage, le stylet émet un clic désagréable à chaque pression. Il s’affiche pourtant comme unique substitut aux doigts. Dommage pour les quelques possibilités multitouch, entre autres le zoom par pincement.

Le constat empire à l’heure de se lancer dans l’épreuve du traitement de texte. Les caprices de la reconnaissance d’écriture sont certes pardonnables, mais Fujitsu aurait presque gagné à délaisser cette fonctionnalité, tant elle est bâclée.

Le problème ne semble pas tant trouver son origine dans le support physique, très réactif : il est surtout dû à une mauvaise gestion de la part de Windows 7.

Et que dire du clavier virtuel ? Avec ou sans aide du stylet, le temps de réponse n’est pas à la fête, même après réglage des préférences système. En outre, les caractères sont très rapprochés et complexifient terriblement la saisie.

Il manque par ailleurs de nombreuses options, comme une rangée supérieure de touches de fonction ou un hypothétique pavé numérique. Au passage, Fujitsu a été bien inspiré d’y adjoindre un bouton physique commandant l’affichage ou le masquage dudit clavier.

La dalle d’écran de 10,1 pouces offre une définition de 1280 x 800 pixels, pour un ratio en 16/10 particulièrement adapté aux présentations.

Autre point positif, on dépasse les 768 pixels de hauteur : la plupart des sites Internet et des exécutables Windows bénéficient par conséquent d’un rendu idéal, fidèle à ce qu’offrent les ordinateurs.

L’utilisation d’une dalle IPS offres d’excellents angles de perception à l’horizontale. C’est bien moins évident à la verticale, mais suffisant pour réunir pas mal de monde autour de l’appareil à l’occasion d’une présentation improvisée ou d’une pause YouTube.

Combinée à une surface mate antireflets, cette technologie d’affichage similaire à celle utilisée sur l’iPad 2 offre un bon rendu des couleurs, juste, sans cet excès vers les tons froids dont souffrent de nombreux panneaux TFT.

Le contraste est correct, sans plus. A l’oeil nu, il n’arrive pas à la cheville de ce que peut offrir un iPad ou même un netbook. En conséquence Il ne faudra pas se montrer trop exigeant dans la recherche du moindre détail qui fâche, notamment à la lecture de séquences vidéo.

Annoncée à 400 cd/m², la luminosité atteint un palier tout juste honorable pour permettre un déchiffrage sans peine sous la lumière artificielle.

En plein soleil, l’exercice devient plus ardu, malgré une jauge très précise qui permet de jouer assez librement avec l’exposition. L’absence d’un capteur d’éclairage ambiant se fait toutefois cruellement ressentir.

(lire la suite de l’article en page 4)


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