Alain Benichou : IBM a 100 ans et la France n’a pas à rougir

Cloud

Le président d’IBM France a abordé la stratégie « smarter planet » du groupe et les moyens mis en place pour la décliner dans l’Hexagone.

Cloud : l’approche primordiale de la mutualisation des ressources

Alors, le cloud ? Pas la panacée visiblement. « Il y a beaucoup de buzz », s’échauffe Alain Benichou.

« Les sociétés font des tests sur des grands projets. Je ne parle pas de la messagerie dans le cloud. Même cela pose des problèmes de performance et de sécurité. »

En revanche, le cloud est davantage enjolivé lorsqu’il est destiné aux développeurs (35 000 chez IBM).

« C’est un truc qui marche bien. L’environnement mutualisé est plus riche qu’un accès via un poste client lourd et des licences par poste de travail. C’est collaboratif, c’est transactionnel. Priorité est donnée au client léger. »

Et pour la clientèle ? « On nous demande surtout des approches de mutualisation des ressources (cloud privé) », explique le patron d’IBM France.

Entre l’infogérance et le cloud, c’est une question de variation sur le même thème.

On trouve des avantages certains avec le cloud : la base de clients s’élargit (PME) et l’unité de mesure est différente (unité de valeur pour le premier, volume de transactions pour le second).

Malgré les efforts de promotion du cloud, les grandes entreprises favorisent encore l’infogérance.

Son premier client en la matière s’appelle Carrefour France (le système d’information est externalisé). Le groupe de grande distribution fait des projets tests en interne dans le cloud. Mais la prudence est de mise.

IBM doit également satisfaire d’autres gros clients comme Axa ou Credit Agricole qui exploitent leurs propres data centers.

« On ne veut pas imposer l’externalisation à tout prix. »

Cela n’empêche pas IBM d’investir dans la construction de data centers : 10 en France avec une capacité de 20 000 m², représentant un investissement de 300 millions d’euros en 2009. Et cela continue dans le monde comme à Singapour récemment.

Cette force de frappe permet d’accompagner l’essor du marché du cloud et d’offrir aux entreprises des capacités supplémentaires de ressources IT à la demande.

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