Gmail bloqué : « rien à signaler » selon les autorités chinoises

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Le gouvernement chinois rejette les nouvelles accusations de Google relatives à un blocage de son service de messagerie. Une variation sur le même thème : la censure d’Etat.

« Une accusation inacceptable ». C’est dans ses termes que le gouvernement chinois a récusé les affirmations de Google selon lesquelles Gmail était de nouveau bloqué dans le pays.

Ce type de clashes entre le groupe Internet et les autorités locales est récurrent.

Début 2010, la tension avait atteint un certain degré de paroxysme dans un contexte de cyber-attaques menées depuis la Chine et visant notamment les infrastructures de Google.

Mardi, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a rejeté les critiques de Google qui souligne des problèmes d’accès à Gmail depuis la Chine mais elle n’a été guère loquace sur le sujet.

Selon le groupe Internet, les autorités chinoises tentent d’écraser toutes velléités de rébellions susceptibles de dégénérer comme c’est le cas dans les régions du Maghreb ou le Moyen-Orient.

De manière plus classique, Silicon.fr rappelle que Gmail figure parmi des services les plus surveillés en Chine en raison des restrictions instaurées par le régime chinois en matière de liberté d’expression.

Mais d’autres plates-formes d’origine américaines comme YouTube, Facebook et Twitter font également l’objet d’un filtrage (partielle ou totale en fonction des périodes).

Selon Reporters sans frontières, un porte-parole de Google a écarté toute explication liée à des problèmes techniques : « le blocage émane du gouvernement et il est fait de manière à laisser penser que le problème vient de Gmail. »

De son côté, Google précise qu’il a recensé le 11 mars des « attaques ciblées et apparemment menées à des fins politiques contre nos utilisateurs. Nous pensons que les militants [des droits de l’homme, ndlr] ont pu constituer une cible spécifique ».

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