Ligue 1 : Free fait son entrée sur le terrain des droits audiovisuels

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Free sera l’un des diffuseurs de la Ligue 1 entre 2020 et 2024. L’opérateur a remporté les droits de diffusion numérique pour ces quatre saisons.

C’est un investissement qu’on n’attendait pas chez Free : l’opérateur a remporté, mardi 29 mai, une petite partie des droits audiovisuels de la Ligue 1 pour la période 2020-2024.

Le prix de réserve a été atteint pour cinq des sept lots mis aux enchères par la LFP (Ligue de football professionnel).

Trois d’entre eux sont revenus à Mediapro. Le groupe espagnol contrôlé par le fonds chinois Hontai Capital va diffuser 8 matchs par journée. Il compte créer, dans ce cadre, une chaîne de sport, probablement sur le modèle déjà exploité avec la Liga espagnole ; en l’occurrence, une distribution via les opérateurs télécoms et satellite.

Le match du samedi à 21 h et celui du dimanche à 17 h reviennent à beIN Sports. Canal+, diffuseur du championnat depuis 1984, n’a remporté aucun lot, malgré une offre pour chacun d’entre eux, selon Didier Quillot, directeur général exécutif de la LFP.

Passe décisive ?

Les lots attribués l’ont été pour un montant total de 1,153 milliard d’euros par saison, contre 726,5 millions sur la période 2016-2020.

Du côté de Free, on affirme avoir déboursé pour « un peu moins de 50 millions d’euros par saison » (soit environ 1 % du C.A. annuel de la maison mère) afin d’obtenir le lot 6. Lequel inclut les droits de diffusion d’extraits en « quasi-direct » sur tous les matchs et les droits magazines en vidéo à la demande.

L’opérateur promet notamment de diffuser, sur fixe et mobile, « les buts, les plus beaux arrêts et les meilleurs moments de chaque match ». Il évoque aussi « des services innovants et personnalisés répondant à l’évolution des usages numériques ».

En toile de fond, la prochaine génération de la Freebox, qui doit faire son entrée d’ici au mois de septembre. Des jonctions pourraient s’établir sur le même principe que l’offre TV by Canal Panorama avec l’actuelle Freebox Révolution (v6).

Canal à la récupération ?

Le cadre établi par la Ligue permet à tout détenteur d’un lot d’en concéder l’exploitation sous forme de licences pour 2 ans minimum, et à condition d’en être l’éditeur.

Canal+ compte exploiter cette possibilité, au même titre que des « partenariats éventuels avec les détenteurs de droits sportifs premium », à l’image des accords déjà en place avec beIN* et Eurosport.

Président du directoire du groupe, Maxime Saada avait fait savoir qu’il n’était pas question de « surpayer » les droits pour 2020-2024. Au magazine Le Film français, il avait confié qu’en cas d’échec, le chaîne devrait envisager de se recentrer sur le cinéma et les séries, à l’instar de HBO aux États-Unis… avec un gros concurrent nommé Netflix.

Quel impact sur l’activité de Canal+ ? Didier Quillot a laissé entendre, au micro de RMC, que 40 à 45 % des clients s’abonnaient pour le football. Certains analystes partagent son opinion.

* Un partenariat qui permet, à chaque journée, la diffusion de tous les matchs, en complément aux trois affiches sur lesquelles Canal+ a les droits.

SFR, qui dispose des droits sur la Premier League anglaise jusqu’à la fin de la saison 2018-2019 (la maison mère Altice aurait mis sur la table plus de 300 millions d’euros),

Crédit photo : Giåm via VisualHunt / CC BY

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